"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Adrien, 4 ans et demi, pose un jour cette question troublante à sa mère : "Maman, tu crois qu'un jour j'aurai 5 ans ?"... Peu de temps après, par une belle journée d'été, Adrien meurt. Noyé. Sa maman était loin de lui lorsque le drame s'est produit. Adrien était pourtant entouré, sa mère l'avait confié, avec Prunelle sa soeur, à ses parents dans la jolie maison familiale de Bourgogne, avec les cousins, les cousines, toute la famille. Pourtant, Adrien s'est éclipsé pour mourir... Car de cela, sa maman en est persuadée : tel était le destin d'Adrien, mourir précisément à ce moment et sans que sa maman soit là.
C'est la touchante et troublante question de la destinée et de la vie après la mort que nous livre Bérengère de Bodinat dans ce récit émouvant. Les signes ne trompent pas, certaines personnes naissent pour n'être que furtivement de passage sur terre. Ceux qui meurent partent dans l'au-delà et communiquent avec nous. Parfois, ceux qui nous ont quittés mais que nous n'arrivons pas à laisser partir, errent encore sur terre, car il faut croire qu'ils sont heureux et toujours parmi nous par-delà la mort pour les laisser partir en paix.. Dans Les anges ne meurent jamais, il est question de tout cela à travers la mort du petit Adrien et le récit concerne plus particulièrement la mort des enfants, nés, ayant déjà vécu une courte vie, ou encore dans le ventre de leur maman. Il y est beaucoup question de médium, d'âmes, d'ésotérisme et cela peut être une lecture difficile pour les personnes qui ne croient pas à la vie après la mort ou à la destinée. Mais on sent dans ce récit, toute la sincérité, la tendresse et l'émotion de l'auteure qui a vécu tout cela et qui a pu, grâce à un "travail" de compréhension et de réflexion, accepter l'indicible, accepter cette théorie selon laquelle son enfant devait mourir à ce moment-là. Un long chemin également pour comprendre qu'il est toujours possible, lorsque ceux qui nous sont les plus chers sont partis, de continuer à vivre en leur présence.
Troublant...
Une mère qui perd son enfant, ce récit touche à un domaine sensible et inacceptable qu'est la perte d'un être cher qui ne devrait pas avoir lieu, car principalement il n'est pas dans l'ordre des choses.
Comment faire face, comment accepter l'absence, le silence et accepter l'insurmontable douleur et continuer à vivre son quotidien après un déchirement synonyme de cataclysme tentaculaire ?
Je ne vais pas vous le cacher, c'est une lecture qui remue beaucoup, on est submergé par le sentiment d'incompréhension et d'injustice. Que l'on soit croyant ou pas dans ses moments là, il est difficile de trouver réconfort et paix intérieur. Une disparition qui ébranle aussi l'entourage, comme une onde de choc semblable à un caillou lancé dans l'eau.
L'écriture est délicate, touchante. J'ai aimée le cheminement de cette femme qui propose une approche de la mort différente, positive. Il faudra du temps pour réconcilier les âmes, et pourtant les preuves, les messages de l'au delà, étaient là sous ses yeux. C'est seulement qu'elle n'était pas prête pour les accueillir...
Elle nous invite non pas à comprendre, mais à ressentir sans jugement et affliction, une communication avec l'infini.
Un récit qui devient lumière pour les familles qui sont dans le deuil. Des pistes pour ne pas oublier, en douceur et en toute générosité !
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