"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
2100, en Angleterre. Au pouvoir, le "protecteur", Allen Hampden, un dictateur, pur et dur. Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que explique l'auteur un chapitre sur deux au début du roman. le peuple ne supportait plus la monarchie, les privilèges. La République s'est installée mais petit à petit, la terreur avec elle. Personne ne peut se permettre de s'opposer à la République. le protecteur s'est entouré de personnes fiables auxquelles presque tous les pouvoirs ont été conférés. Sauf celui de le contester, lui le Dieu de tout ce petit monde. En retour, de nombreux privilèges leurs sont accordés. Ils deviennent donc de gentils toutous. Pourtant, les abus mènent à mal la conscience de certains d'entre eux qui n'hésitent pas à rejoindre la résistance. le pouvoir s'effrite. les résistants réussiront ils à instaurer une vraie démocratie ? le vocabulaire est soutenu. de nombreuses références historiques. On est tenu en haleine. Une réussite. Et la rencontre avec l'auteur fut des plus agréables.
2100, en Angleterre. Au pouvoir, le "protecteur", Allen Hampden, un dictateur, pur et dur. Comment en est-on arrivé là ? C'est ce que explique l'auteur un chapitre sur deux au début du roman. le peuple ne supportait plus la monarchie, les privilèges. La République s'est installée mais petit à petit, la terreur avec elle. Personne ne peut se permettre de s'opposer à la République. le protecteur s'est entouré de personnes fiables auxquelles presque tous les pouvoirs ont été conférés. Sauf celui de le contester, lui le Dieu de tout ce petit monde. En retour, de nombreux privilèges leurs sont accordés. Ils deviennent donc de gentils toutous. Pourtant, les abus mènent à mal la conscience de certains d'entre eux qui n'hésitent pas à rejoindre la résistance. le pouvoir s'effrite. les résistants réussiront ils à instaurer une vraie démocratie ? le vocabulaire est soutenu. de nombreuses références historiques. On est tenu en haleine. Une réussite. Et la rencontre avec l'auteur fut des plus agréables, comme souvent chez Babelio.
J’ai été conquis par cette dystopie de Aymeric Janier.
L’action se passe au Royaume-Uni, comme l’indique d’ailleurs son titre, durant les années 2100, avec comme « Protecteur » Allen Hampden de la GRB - « Grande République britannique » -. Une nouvelle société qui se voulait bien sûr pour le bien du peuple à l’opposé de l‘ancienne monarchie ; avec à sa tête un personnage partisan du culte de la personnalité et qui abhorrait ce qu’il ne parvenait pas à dompter.
Ainsi s’était installé une tyrannie de caste, une élite autoproclamée et prédatrice qui non contente de maîtriser les leviers du pouvoir, s’était appropriée également des prérogatives indues.
Bien entendu, une Résistance à cette tyrannie fit jour. Et fasse à celle-ci, s’organisa la lutte afin de contrer une loi promulguée qui stipulait des droits (limités), des devoirs (multiples) et des interdits (innombrables).
Ce polar représente un pastiche, guère loin de notre réalité, et illumine avec justesse les dérives que, tel le faisceau des éclats lumineux d’un phare pourrait nous faire entrevoir et craindre, une ère de désastres et de douleurs. Et sans être un contempteur acharné ; Aymeric Janier, suggère cette exégèse de la noirceur d’un monde, sans rapide réaction de notre part.
« Funeste albion » se lit avec avidité, et amène à moult réflexions sur tous les sujets qui peuvent advenir pour détruire la démocratie. Car l’ombre du totalitarisme, de la dictature peuvent masquer la lumière de l’espoir et de l’altérité ; asservir ou anéantir tel serait leur devise !
Je recommande cette lecture, pour tous ces aspects, aussi bien sur le style que les profondes idées qui nous sortent de notre confort intellectuel.
An 2100. Le Royaume Uni n'existe plus, remplacé par la Grande République Britannique qui a annexé l'Irlande et mis fin aux velléités d'indépendance de l'Écosse. Allen Hampden, appelé le Protecteur, assisté d'un triumvirat, dirige en maître absolu ce qui n'a de république que le nom.
La résistance s'organise autour d'un intellectuel surnommé le Lettré. Elle subit une dure répression, qui finira par aller trop loin...
Pour son second roman, Aymeric Jamier nous livre une dystopie qui manque de chaleur humaine. Ses héros ont un cerveau, généralement brillant, ont peu d'états d'âme avant d'agir, mais surtout manquent d'âme... Même ceux qui changent de camp, pour passer du côté de la résistance, semblent plus le faire sous le coup d'un choc ou après un calcul d'intérêt personnel, que par simples sentiments humains. Je ne suis pas certain que l'intrigue serait très différente si elle se déroulait dans un monde de robots.
L'histoire qui nous est contée a quand même un intérêt certain, celui d'imaginer ce que pourraient devenir nos démocraties, avec tous leurs défauts, après de nouvelles croissances d'influences des populismes.
J'ai trouvé l'écriture un peu trop descriptive, sous le seul angle de vue du narrateur. Je pense qu'elle aurait gagné à se placer, de temps en temps, sous l'angle de vue des principaux protagonistes. Le roman y aurait certainement gagné en humanité, alors qu'il apparaît en l'état trop clinique.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/11/03/funeste-albion-aymeric-janier-beta-publisher-une-dystopie-tres-clinique/
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