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Après avoir perdu 3 de ses fils avant leur naissance, Mairiam a protégé son quatrième fils de façon excessive, l’idolâtrant et l’isolant des autres, terrorisée à l’idée de le perdre.
Mano, le Fils en Or, n’a connu que cet amour exclusif pendant de long mois puis a été élevé par le Piroguier qui l’a fait naître dans sa barque alors que sa mère se rendait à Niamey pour accoucher.
Enfant de « l’autre bord », Mano serait resté cet être solitaire que personne ne comprenait tant il était intelligent, s’il n’avait été pris en charge par une famille riche de la ville, les Paoli. Réussissant brillamment sa scolarité, il est envoyé à Bordeaux par sa famille d’adoption pour poursuivre des études supérieures.
Toute la première partie du roman qui se passe au Niger m’a passionnée. Le Piroguier et Mairiam y prennent successivement la parole, racontant leurs croyances et leur culture. J’ai aimé me plonger dans ce pays d’Afrique de l’Ouest aux côtés de ses habitants les plus déshérités, découvrant comment se côtoyaient les traditions sur la rive droite du fleuve Niger et le modernisme à Niamey, sur l’autre rive.
Par contre, autant j’ai été séduite par les rites ancestraux de la partie nigérienne, autant les dérives et les tendances branchées de la partie bordelaise racontée par Mano lui-même, m’ont peu intéressée. Fragile, passionné et excessif, le jeune homme enchaine les excès et les états dépressifs et notamment lors d’une scène de chamanisme qui a bien failli me faire lâcher le livre.
Un avis en demi-teinte où je suis passée d’un enthousiasme pour la culture africaine à une indifférence pour celle de l’intelligentsia bordelaise. De plus, la fin assez abrupte du roman, ne m’a pas permis de reprendre goût à cette histoire de mélange de cultures, malgré la sensibilité et la poésie d’Antoinette Tidjani-Alou.
Je n’en garderai que le meilleur, me replongeant dans le souvenir de ces paysages nigériens, au bord d’un fleuve immense que l’on appelle Issa Ber.
Merci à lecteurs.com et aux éditions Project’îles pour cette découverte.
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