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Anne-Sophie Stefanini

Anne-Sophie Stefanini
Anne-Sophie Stefanini est née en 1982. Elle vit et travaille à Paris, dans l'édition. Elle a écrit un premier roman Vers la mer en 2011, sélectionné par le prix Renaudot et le Goncourt du premier roman.

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Une femme a disparu » de Anne-Sophie Stefanini aux éditions Stock

    ziggy sur Une femme a disparu de Anne-Sophie Stefanini

    L’autrice nous livre ici l’histoire d’un amour pour un pays, le Cameroun, pour une ville, Yaoundé, et pour un homme, Jean-Martial. Son récit prend la forme d’une lettre d’amour et d’une enquête où les vérités, les absents et la mémoire se mouvent, réapparaissent et se recomposent sans cesse....
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    L’autrice nous livre ici l’histoire d’un amour pour un pays, le Cameroun, pour une ville, Yaoundé, et pour un homme, Jean-Martial. Son récit prend la forme d’une lettre d’amour et d’une enquête où les vérités, les absents et la mémoire se mouvent, réapparaissent et se recomposent sans cesse.
    Anne-Sophie Stefanini, avec écriture poétique et nostalgique, nous prends par la main et nous entraine dans les ruelles de Yaoundé, ses nuits chaudes, ses cafés révolutionnaires et sa jeunesse bouillonnante. Elle retrace pour nous l’histoire politique du Cameroun avec les manifestations de 1991, les arrestations de 2008 et 2016, les guerres au Nord et à l’Ouest, les atrocités, les repressions , les mensonges d’état, les oppositions dispersées et dissoutes.
    Constante à dix-sept ans en 2000 quand, suite à un concours lycéen, elle découvre Yaoundé et son guide sur place Jean-Martial de dix ans son ainé. De cette rencontre va naître un amour qui, chaque été durant cinq ans, la ramènera vers lui. Entre ces périodes de bonheur de deux mois suivent des échanges téléphoniques et des mails. Mais usure du temps ou amour unilatéral, les appels et mails de Jean-Martial s’espacent, se raréfient pour finir par cesser. Constance se résout à accepter ce silence, cette rupture jamais prononcée.
    Vingt ans plus tard , mère divorcée et écrivaine, elle saisit l’occasion d’une proposition de conférences portant sur son dernier livre pour retourner à Yaoundé avec l’ idée secrète de peut-être y croiser Jean-Martial qui aurait entendu parler de sa venue. Car dans son livre, Constance donne vie à l’histoire qu’il lui avait alors raconté, obsédé par cette professeure d’université aux idées engagées qu’il admirait et qui a disparu du jour au lendemain, enlevée avec certains de ses étudiants. Intriguée par l’intérêt que porte son ami à cette disparition et hantée par l’histoire de cette femme, Constance veut comprendre ce qui lui est arrivé et la faire revivre. Qui était cette femme ? Pourquoi Jean-Martial lui a-t-il confié cette histoire ?
    En retournant à Yaoundé, Constance cherche des réponses, mais se heurte au passé et fait face à la disparition de son premier amour en même temps qu’à celle de la jeune fille qu’elle était.

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    Couverture du livre « Une femme a disparu » de Anne-Sophie Stefanini aux éditions Stock

    Spitfire89 sur Une femme a disparu de Anne-Sophie Stefanini

    Anne Sophie Stéphanini nous plonge dans les nuits de Yaoundé et par le cœur battant d'un pays au travers d'une histoire ou une énigme. Avec des fantômes auquel se joignent de nouveaux visages.
    Dans ce roman Constance est une sorte d'alter ego d'Anne Sophie Stéphanini qui dans ce texte...
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    Anne Sophie Stéphanini nous plonge dans les nuits de Yaoundé et par le cœur battant d'un pays au travers d'une histoire ou une énigme. Avec des fantômes auquel se joignent de nouveaux visages.
    Dans ce roman Constance est une sorte d'alter ego d'Anne Sophie Stéphanini qui dans ce texte puissant est en réalité un chant d'exil et une ode à la perte. Nous somme dans une sorte de bouteille à la mer ou une lettre d'amour, dans l'infini chagrin et la beauté des visages et des lieux passés au coeur d'une Afrique et ses spectres.

    Découverte, Passage à l'âge adulte, Chagrin, Afrique, Disparition, la plume d'Anne Sophie Stéphanini est fluide, l'autrice mêle une enquête, une quête personnelle et historique, une introspection délicate, élégante, sensible et avec de l'émotion mais je ne le recommande pas.

    Un roman de la rentrée littéraire que j'ai pu découvrir pour le coup de coeur des lecteurs du mois de Femina.

    "J’ai aimé Yaoundé tout de suite et surtout la nuit en souvenir de ce premier soir, de cette course, je cherchais la musique des maquis, les corps semblant danser, fatigués, nerveux. Je cherchais cette impression de fête et la voix de Jean-Martial qui animait la nuit.
    Plus tard, à chaque voyage, je regarderais la ville en mototaxi ou à la terrasse d’un bar et je penserais que c’était là que la lumière était la plus belle, la plus crue, la plus tranchante, ici je voyais tout mieux."

    "Ca m'a pris du temps de venir jusqu'ici, de choisir cette place. J'ai l'impression d'une danse, comme une ronde, et de m'être parfois éloignée du feu, éloignée de la ligne des danseurs, d'avoir lâché ta main et d'avoir continué à danser seule. Ta mère disait ces mots si souvent, la roue tourne, la roue tourne et elle faisait ce geste avec les mains pour signifier que ça n'avait pas d'importance, la vie filait, parfois ceux qui étaient partis revenaient à la même place, et parfois ceux qui s'étaient crus très malheureux connaissaient des instants de grâce et perdaient à nouveau un amour, une famille et un pays. "

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    Couverture du livre « Une femme a disparu » de Anne-Sophie Stefanini aux éditions Stock

    Caroline Candille sur Une femme a disparu de Anne-Sophie Stefanini

    On lit de plus en plus de récit sur l’Afrique, les soulèvements, les révolutions, les massacres que ces pays peuvent connaitre.
    Cette trame romanesque d’une lycéenne française qui part au Cameroun, pour un échange scolaire, est un excellent point de départ.
    J’avoue que je n’imaginais pas...
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    On lit de plus en plus de récit sur l’Afrique, les soulèvements, les révolutions, les massacres que ces pays peuvent connaitre.
    Cette trame romanesque d’une lycéenne française qui part au Cameroun, pour un échange scolaire, est un excellent point de départ.
    J’avoue que je n’imaginais pas vraiment la situation politique de ce pays, que je pensais plutôt calme par rapport à d’autres…mais visiblement, pas réellement.
    C’est aussi et surtout, une histoire de quête, et de reconquête d’un amour passé. Un amour de jeunesse que l’on croit solide mais qui s’étiole au cours du temps, sans vraiment connaitre la raison, jusqu’à disparaitre sans explication.
    Mais un amour qui aura beaucoup influencé une destinée, un métier, une vie de famille.
    Alors, des années plus tard, l’héroïne trouvera le prétexte d’un livre sur la disparition d’une femme, dont lui avait parlé, son compagnon, pour revenir en Afrique.
    Plus qu’une enquête sur ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a subi, c’est surtout, ce que lui est devenu, pourquoi a-t-il disparu, a-t-il eu une part active dans l’enlèvement de cette femme.
    La fin reste ouverte, mais une chose est certaine, elle sera réconciliée avec son passé et pourra vraiment vivre sa vie.
    Un très beau texte, et une façon de démarrer des recherches et d’en connaitre davantage sur le Cameroun.

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    Couverture du livre « Une femme a disparu » de Anne-Sophie Stefanini aux éditions Stock

    Isa Pouteau sur Une femme a disparu de Anne-Sophie Stefanini

    Constance, une étudiante parisienne, a vécu six années auprès d’un enseignant qu’elle venait retrouver au Cameroun deux mois par an. Et puis leur amour s’est envolé, doucement, et cet homme s’est effacé de sa vie, sans plus donner de nouvelles. Mais il reste de cet amour de jeunesse, les excès...
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    Constance, une étudiante parisienne, a vécu six années auprès d’un enseignant qu’elle venait retrouver au Cameroun deux mois par an. Et puis leur amour s’est envolé, doucement, et cet homme s’est effacé de sa vie, sans plus donner de nouvelles. Mais il reste de cet amour de jeunesse, les excès d’une passion et des rêves idéalistes.

    Prenant l’excuse de retrouver une militante communiste disparue pendant les émeutes de 1991, c’est en fait cet homme que Constance vient chercher en revenant à Yaoundé 20 ans après.

    Mais cette quête de celui qu’elle a aimé il y a si longtemps finit par tourner en boucle dans les faits et les gestes de la narratrice. Son obsession de retrouver son seul véritable amour semble utopique, tant il y a peu d’éléments pour donner corps à sa recherche.

    Le regard d’adulte que Constance porte sur ses sentiments passés me semble être le reflet de l’échec de toute une vie et j’ai trouvé sa quête vaine et très proche de la psychose.

    Ce roman est celui du regret, de la nostalgie et des illusions perdues et je n’ai pas été convaincue par l’idée que l’on puisse construire un avenir positif sur les bases d’un passé marqué par la frustration.

    Malgré un petit goût d’amertume qui subsiste après cette lecture, j’ai aimé découvrir la vie africaine de ces deux intellectuels et avec eux, me plonger dans le quotidien d’un couple que deux mondes éloignent inexorablement.

    Avec cette balade camerounaise dans l’âme d’une femme blessée, Anne-Sophie Stefanini nous offre une introspection touchante mais trop torturée à mon goût et mon avis est mitigé pour ce roman.

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