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Dzjchdzhe Shorash, dont le nom a été anglicisé en George Soros, naquit le 12 août 1930 à Budapest (Hongrie) dans une famille juive aisée. En 1947, il part s’installer en Grande-Bretagne où il étudie à la prestigieuse London School of Economics. En 1953, il décroche un premier emploi de trader dans la City chez Singer & Friedlander. En 1956, il décide de s’exiler aux Etats-Unis. Il aura plusieurs employeurs à Wall Street avant de s’installer à son compte en 1973. Il lance son premier fonds spéculatif suivi de plusieurs autres qui se révèleront être les plus performants du marché. En 1979, après avoir fait fortune en spéculant surtout sur les monnaies, devenu multi-milliardaire, il se lance dans la création de sa fondation philanthropique « l’Open Society Institute ». Il veut « abolir les frontières et changer le monde ». Pour y parvenir, il a dépensé plus de 2 milliards de dollars d’abord pour soutenir les dissidents des pays de l’Est, puis pour agir un peu partout. Il est devenu l’égal de David Rockefeller, d’Andrew Mellon ou d’Andrew Carnegie, les plus grands philanthropes américains. Personnalité controversée, il se décrit lui-même comme un « homme d’État sans état », il distille ses précieux conseils aux chefs de gouvernements et est une vedette du Forum Economique Mondial. Cela n’empêche pas certains de dire « qu’il n’est pas Robin des Bois. Il prend aux pauvres pour remplir ses propres poches. »
« L’incroyable histoire de George Soros » est une biographie d’une indulgence rare sur la vie d’un personnage sulfureux que l’auteur cherche manifestement à rendre sympathique. Le lecteur est trompé sur la marchandise dès le titre « l’incroyable histoire de… ». Il n’y a pas grand-chose d’incroyable dans cette vie de milliardaire, spéculateur et mécène. Aucune véritable enquête d’investigation. Le lecteur qui voudrait en savoir un peu plus sur le personnage en reste pour ses frais. Tout juste apprend-il que le sieur Soros s’est marié deux fois, qu’il a eu trois enfants d’un premier lit et deux de sa seconde épouse de 25 années sa cadette. Qu’il fait gérer par ses services la bagatelle de 15 milliards de dollars d’actifs, ce qui est énorme mais finalement très inférieur aux encours de « Black Rock » et autres fonds de pensions américains. Qu’il influe sur la politique de nombreux pays grâce à ses fondations qui emploient 1400 permanents alors qu’il ne lui en faut que 200 traders pour gérer ses fonds Quantum. Qu’il est très bien implanté en Hongrie son pays d’origine. Qu’il a remporté un vif succès en Pologne, subi un échec retentissant en Chine et une déroute financière importante en Russie. Tout le narratif se résume en fait à une sorte de résumé complaisant de ce que raconte l’individu dans son propre livre « Soros on Soros ». Pas de recherche personnelle, pas de sources, pas de notes. Rien sur les côtés obscurs du personnage (collaboration pendant la guerre, implication dans les diverses révolutions de couleur, financement des « Femen » et autres associations LGBT, immigrationnistes, etc.) Mais comme ce « requin de Wall Street », ce prédateur financier, ce disciple de Popper, se déclare de gauche, démocrate, ultra libéral, soutien du clan Obama-Clinton, il peut pratiquer la « philanthropie » à l’américaine qui permet surtout d’optimiser la fiscalité en se parant des plumes du bon samaritain. On perd vraiment son temps à lire ce bouquin inutile et sans grand intérêt.
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