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[Chronique] #46 Club des Explorateurs : Audrey et Philippe ont lu « J’ai toujours ton cœur avec moi » de Soffia Bjarnadottir

[Chronique] #46 Club des Explorateurs : Audrey et Philippe ont lu « J’ai toujours ton cœur avec moi » de Soffia Bjarnadottir

Le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire en avant-première un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue.

Cette semaine, nos deux Explorateurs ont lu J’ai toujours ton cœur avec moi de Soffia Bjarnadottir publié par Zulma éditions, traduit par Jean-Christophe Salaün 

L’avis d’Audrey Chevrier :

Ce livre nous raconte l'histoire de Huldur et une partie de sa famille. Mais surtout l'annonce du décès de sa maman Siggý avec qui elle a eu des liens particuliers. Cette triste nouvelle va être entouré des extravagances de Hildur, de moments avec son voisin Kafka, des moments zen avec sa grand-mère Láretta. Mais Hildur nous livre aussi le lien particulier qu’elle vit avec son propre fils Tumi. Ce livre nous entraîne dans un voyage en Islande sur l'île de Flatey, une île perdue au large…

Je découvre cet auteur dans ce livre qui est d'ailleurs son premier roman. Le livre raconte entre autre l'annonce du décès d'un membre de la famille, triste nouvelle.
Ce roman est composé de plusieurs chapitres qui restent courts et du coup si l'on ne veut lire que quelques pages c’est plutôt pratique.

Au fil des pages, nous revivons des passages de la vie de Heldur (personnage principal), des bons et mauvais moments, et des anecdotes. Nous voyagions également.
Un livre qui se lit facilement et relativement vite (je l'ai lu en un après-midi).
Cependant, je suis quelque peu déçue, je n'ai pas accroché. Je m'attendais à un livre plus prenant, une écriture plus poussée, à une histoire plus entraînante. Le style d'écriture est pour moi trop simple et monotone. Un livre qui ne m'a pas endormie mais ne pas non plus transcendée. Je n'irais pas comme pour certains livres le relire une seconde fois. Mais comme on dit ce n'est pas parce que je n'ai pas accroché que les autres lecteurs ne le seront pas.

Alors je vous laisse le soin de lire ce livre, de vous lancer dans ce voyage sentimental et familial, en vous souhaitant que vous en ressortiez conquis.

© Audrey

 

L’avis de Philippe Thevenet :

Finlande. Novembre 2018. Siggy est morte. Siggy, la femme aux cheveux orange. Hildur, sa fille, se rend sur l’île de Flatey afin d’assister à ses obsèques. La maison jaune  et ses souvenirs. Théofilus le diacre.  Kafka le voisin de Siggy. Tumi le fils d’Hildur. Pétur, son frère. Grand-mère Laretta.

Autant de personnages qui ressurgissent du passé. Et puis l’homme aux yeux vairons. Mais, celle qui va vraiment s’inviter en Hildur, ce sera toujours et encore Siggy. Mère à la fois si présente et si absente.
L’auteure nous entraine au plus profond de son héroïne. Elle va sonder son âme et son imaginaire. L’entrainant tour à tour dans ses souvenirs toujours en compagnie de sa mère.
Cette mère qu’elle aurait voulu si différente. La peur de lui ressembler, de finir comme elle.  La relation mère-fille, fusionnelle et si lointaine, ne peut plus se faire que par l’interprétation qu’en a Hildur, aujourd’hui. N’a-t-elle pas, elle aussi, une relation compliquée avec Tumi, son fils. Lui aussi s’est éloigné. Peut-être pas seulement de sa mère ; mais  également de sa grand-mère. Finalement, Hildur, en cherchant à fuir ne s’est-elle pas conduite, inconsciemment,  comme sa mère ? N’est-elle pas devenue ce qu’elle ne voulait pas être ?
Ce voyage, aussi pénible soit-il, ne va-t-il pas lui ouvrir les yeux sur elle-même ? C’est l’occasion, pour elle, de se poser les bonnes questions et de rectifier certaines choses. Qui sait, l’homme aux yeux vairons pourrait être la solution. Ou pas.

C’est un livre bien écrit, qui s’interroge sur les relations difficiles qui peuvent exister entre une mère et sa fille. Sur la question de savoir si l’on reproduit, obligatoirement, le parcours de ses parents. Si le fait de vouloir être différents d’eux n’est pas chose vaine et que l’on n’échappe pas à ce fait. Si nos cœurs ne battent pas à l’unisson. Hildur ne se posait aucune question avant l’enterrement. Les personnages qu’elle croise vont la ramener à la vraie réalité, aux souvenirs enfouis, à toutes ces questions qu’elle avait cessé de se poser. Et que nous nous poserons, nous aussi, lors de la perte d’un proche. En espérant y trouver les bonnes réponses.

© Philippe

Merci à Audrey et Philippe pour ces chroniques, c'est à votre tour de nous donner votre avis sur ce roman !

 

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