"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Parce qu'ils sont affligés d'une maladie dégénérative proche de la lèpre, les Muphormes sont condamnés à vivre reclus. C'est du moins ainsi qu'on a présenté la chose à Lucian Yeardance, le nouveau kommissar responsable de leur communauté. Mais en les voyant se battre sans merci les uns contre les autres pour obtenir un surcroît de narcotiques ou de nourriture à chaque ravitaillement, Yeardance, outré, embrasse peu à peu la cause de ces parias au visage ravagé, liant irrévocablement son destin au leur. Pour cela, il devra aller jusqu'au bout de son sacrifice et faire face à une vérité qu'aucun être humain n'est capable de supporter. Puissante métaphore de la colonisation, Visages volés retrace, à mi-chemin entre Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad et Les profondeurs de la Terre de Robert Silverberg, la descente aux enfers d'un homme en quête de rédemption.
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