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Rodez. Années soixante-dix. Automne radieux. La pierre donne un formidable coup de jeune à la ville et bâtit les réussites des hommes en vue. René Marcillac ? Solide, estimé, respecté. Sans histoires !
Depuis sa vaste demeure campée en haut de son parc, la Vernière, il a vue sur la ville, son champ de bataille de bâtisseur, sur ses semblables, sur les mondanités, les jeux de pouvoir et d'argent. Mais s'il rentre d'une échappée en Afrique, c'est qu'il a eu besoin d'une parenthèse de solitude, loin de son épouse Antonine, avec laquelle les sentiments s'entretiennent désormais d'habitudes plus que de passion. Or, son beau-fils Charles, qu'il a élevé comme s'il en était le père, lui révèle sa décision de se présenter à la députation. Tandis que sa femme tisse de mystérieux réseaux d'influence, Marcillac ne tarde pas à devenir la cible d'insidieuses menaces. Et alors que les mêmes sentiments de vulnérabilité et d'indécision qu'avant son voyage africain s'insinuent à nouveau en lui, une femme inattendue s'impose soudain dans sa vie.
Avec ce roman des vérités sans fard, Roger Béteille livre la peinture d'une société en mue rapide, de laquelle, au-delà des faux-semblants, sourdent les tensions et les secrets du présent ou du passé. Il fait aussi, dans toute sa complexité, le portrait d'un homme à sa maturité, luttant contre les incertitudes de la cinquantaine, quand la route de l'existence semble franchir un col.
Rodez, années soixante-dix, René Marcillac, entrepreneur qui a pignon sur rue, revient de quinze jours de transition passés au Kenya, seul.
A l’aube de la cinquantaine, il est lucide sur la vie qu’il mène et son statut.
« Il ne se leurra pas. Ce besoin de prendre de la distance, de regarder les êtres avec clairvoyance … Quelles sensations, quelle tension en lui commandaient ces humeurs de solitaire ? »
Sa femme Antonine, « il ne put repousser l’idée que leurs sentiments s’entretenaient d’habitudes plus que de passion, tel un feu s’asphyxiant de cendres en brûlant longtemps. »
Son beau-fils Charles qui brigue la députation avec le soutien et la complicité d’Antonine, sa mère et de Mathilde sa femme, de ce fait va enclancher quelque chose d’irréversible en démontrant les travers d’une société avide de tout ce qui est clinquant.
Seul son fils Henri échappe à ce regard, René Marcillac est un père attentif, affectueux malgré un emploi du temps surchargé. Même sa secrétaire va, bien involontairement, lui faire faux bond et laisser sa place à la mystérieuse Violaine.
René Marcillac est à un tournant de sa vie et dans celle-ci il n’aime pas les « chiures » pas plus que sur ses murs.
Le dernier trimestre de cette année voit vaciller son monde que sera le début de l’année nouvelle ? Qui dit politique dit coup bas…
Une histoire narrée avec une simplicité de bon aloi.
C’est avec justesse que Roger Béteille décrit les vibrations d’une vie d’homme, mais la vie en société envoie des secousses qui font que le terrain s’effondre sous les pieds.
Ce beau portrait d’homme fait de droiture, de franchise et de sincérité ne vous laissera pas insensible.
Une lecture fluide qui vous embarque dans un réel plaisir.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 4 février 2018.
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