À Angers, une jeune Dominicaine apprend le français pour raconter son île, ses beautés et sa misère, le courage de la fuir. Au fond d'une impasse du 19e arrondissement, une vendeuse de parapluies vietnamienne trouble tous les hommes. Sur le banc d'une église, au moment du dernier adieu, un fils tente de cerner un père, éternel absent. Trois exils confiés le coeur gonflé d'espoir, trois destins uniques pour dire le monde entier.
Ce roman, ce sont des histoires dans des histoires... Dès les premières pages nous prenons place pour nous voir conter la vie de personnages que nous ne rencontrerons jamais mais auxquels on s'attache aussitôt.
Et pour cause, la plume de Dominique Fabre se révèle extrêmement touchante et poétique. L'auteur arrive avec une extrême justesse et une grande sensibilité à évoquer certaines dures réalités que nos trois passagers ont pu côtoyer sur leur chemin.
Je tiens à remercier Les Avrils et Netgalley France pour cette très belle découverte qui m'a beaucoup émue et qui nous rappelle qu'il ne faut pas cesser d'espérer tout en nous rappelant qu'il ne faut jamais oublier notre condition humaine.
Trois passagers et trois histoires et trois nouvelles sur le théme du voyage, du passage et de l'exil.
A Angers, une jeune Dominicaine apprend le français pour raconter son île, ses beautés et sa misère, le courage de la fuir. Au fond d'une impasse du 19e arrondissement, une vendeuse de parapluies vietnamienne trouble tous les hommes. Sur le banc d'une église, au moment du dernier adieu, un fils tente de cerner un père, éternel absent.
Ces trois textes nous questionnent sur l'exile, sur le désir d'un avenir meilleur ailleurs, de la difficulté de faire sa vie ailleurs.
Le premier texte sur Luis et son désir de s'installer aux Etats Unis et de vivre son rêve américain et un texte émouvant raconté par une jeune dominicaine qui a réussi à s'installer en France.
Le deuxième nous fait le portait d'une vendeuse de bric à brac vietnamienne et ses rêves, ses rapports aux autres.
Et le dernier est un texte qui 'ma beaucoup ému sur ce fils qui se questionne sur son père, qu'il n'a quasiment jamais connu.
Des textes sensibles, émouvants, avec une belle écriture et le portrait de gens simples, avec leurs rêves, illusions, désillusions.
Je ne connaissais pas cet auteur mais vais découvrir les autres textes parus. Pas familière de la lecture de nouvelles, j'ai apprécié la lecture de ses trois textes.
#TroisPassagers #NetGalleyFrance
Trois passagers, trois histoires de vie, trois destins marqués par le voyage, trois êtres en transit en quête d'une vie meilleure.
Il y a Luis le dominicain qui sept fois tentera de rejoindre Puerto Rico pour fuir la misère de son île natale.
Il y Mai Linh, la boat people cambodgienne, vendeuse de parapluie à Paris, venue pour fuir les massacres.
Il y a le père du narrateur enfin, un père absent, volage, bien seul pour son dernier voyage, le jour de son enterrement.
Tous sont contés par leurs proches, une cousine, un ami, un fils, apportant sincérité et quiétude à ces récits de vies cabossées. Des vies simples marquées par la solitude, la misère et les épreuves, mais que les souvenirs de leurs proches drapent d'un voile de douceur. Des récits intimes mais contés avec pudeur et même avec une certaine candeur, tant l'usage d'une langue très orale donne une grande proximité au lecteur.
Un roman vibrant et touchant. La très jolie découverte d'un auteur que je suivrai avec plaisir
La notion de passage est un vaste sujet. Être passager peut renvoyer à de multiples situations. Ce sont trois d’entre elles que Dominique Fabre décline dans ces trois textes indépendants, qui sont plutôt des nouvelles, unies par ce fil rouge du transitoire.
Le premier passager est Luis, qui tentera à de nombreuses reprises de fuir la République dominicaine. Celle qui nous les raconte a dû partir, pour donner une chance à son enfant de recevoir les traitements que son état de santété nécessite. Et c’est depuis le foyer qui l’a accueillie à Angers que nous apprenons les tentatives tragiques de Luis pour rejoindre l’Eden américain.
Le deuxième texte parle de la vie dans une impasse parisienne, où les êtres vont et viennent au gré de leur destin. Le narrateur a été marqué par la présence d’une jeune femme asiatique, qui a fait le trajet sur une embarcation de fortune depuis le Cambodge et qui cherche à nouveau un ailleurs meilleur.
Enfin c’est l’histoire d’un père qui ne le fut que sur les papiers officiels, et que son fils tente de comprendre alors que la petite église parisienne où se déroule la cérémonie de ses obsèques montre que sa popularité était peu importante.
Outre la notion d’impermanence qui se dégage de ces itinéraires particuliers, on retrouve aussi une profondeur d’analyse de ces destins d’éternels déracinés. Beaucoup de douceur émane des trois textes, qui suscite une empathie certaine pour ces héros du voyage, celui que l’on fait sans sa tête ou celui qu’un jour on entre-prend, de gré ou de force.
Une lecture marquante, qui nous ramène à notre condition humaine, à nos vies qui ne sont elles-même que des passages, sans certitude d’un ailleurs futur.
256 pages Les Avrils 5 octobre 2022
#TroisPassagers #NetGalleyFrance
"Ne crois pas que je vais te raconter l'histoire pour rien, l'histoire de mon cousin, elle est tellement vraie que tu dois la mériter, je ne l'ai jamais racontée à personne au foyer."
Grandes familles.
Pauvreté.
Partir.
La cousine de Luis, de la République Dominicaine, pauvre de naissance, est à Angers, pour que sa fille y soit soignée.
Luis voulait toujours aller aux États-Unis, devenir riche pour aider sa famille.
Jeanne, son coffre à la caisse d'épargne, Anna sa mère, ses frères Étienne et Jo, et son petit neveu, les filles de l'impasse, un lieu d'asile, une boat people, une Cambodgienne Mai-Linh vit à Paris mais rêve d'Amérique aussi.
À Ménilmontant, dans une église, une mère et son fils arrivent en retard.
Le fils n'a jamais vraiment connu son père.
Un long voyage, une histoire, un exil, une réalité, de l'espoir, faire des choix, les passeurs, prendre soin des siens à distance, partir à tout prix, les prêts, la police, faire face au danger, de la nostalgie, de la survie, du vide, des arnaques, les souvenirs de la vie dans l'île, l'ouragan, les trafiquants, le ciel est injuste... La douleur, les petits commerces, l'immigration, les économies, l'attente, la prostitution, les photos de la famille, voyager léger, les changements, l'installation, la galère, l'avenir, la peine, les déconvenues... Un hôtel club en Tunisie, un ami Libanais, une vie loin de sa famille, un père occupé et volage, les problèmes administratifs, Belleville, la vie qui va et qui vient, l'impression d'être passé à côté de quelqu'un...
L'histoire intime mais universelle de tous ces rescapés de la vie et de ceux et celles qu'ils ont croisés m'a chamboulée.
L'écrivain et scénariste Dominique Fabre m'a charmée mais me laisse le cœur triste.
Merci à Babelio et à la maison d'Éditions enthousiaste "Les Avrils" pour ce roman tout simplement intensément vibrant et prenant.
Merci pour cette chronique ma petite Kryan. Un commentaire tonique , comme si notre coeur s’accélérait soudainement pris dans la tourmente que vivent les personnages . Belles lectures . Prends soin de toi
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Coucou ma chère Dominique, j'adore ta réponse c'est toujours tellement poétique. Je suis sûre que tu aurais passé un bon moment.