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Tôzai !... corps et cris des marionnettes d'Osaka

Couverture du livre « Tôzai !... corps et cris des marionnettes d'Osaka » de Francois Bizet aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Cet essai n'est pas une monographie de type universitaire, mais le journal éclaté et sans date, de forme fragmentaire et de développement rhapsodique, d'un spectateur et d'un élève de bunraku, le théâtre de marionnettes d'Ôsaka. Il ne se présente ni comme une leçon donnée par un spécialiste... Voir plus

Cet essai n'est pas une monographie de type universitaire, mais le journal éclaté et sans date, de forme fragmentaire et de développement rhapsodique, d'un spectateur et d'un élève de bunraku, le théâtre de marionnettes d'Ôsaka. Il ne se présente ni comme une leçon donnée par un spécialiste (l'auteur n'est pas japonologue de formation), ni comme une étude dont la matière aurait été maîtrisée et structurée selon les règles de la discipline. Il cherche plutôt à faire partager le temps forcément tâtonnant et discontinu de l'élaboration du savoir. L'objectif est ici d'élargir le lectorat au-delà des limites d'une spécialité.
L'auteur veut avec cet essai non pas réhabiliter le bunraku (qui fait partie depuis 2003 du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco), mais reconsidérer la place d'un genre qui a été souvent tenu, en France, au pire comme un enfantillage naïf, au mieux comme une parodie du théâtre sérieux. Or, depuis quelques décennies, la marionnette jouit d'un regain d'intérêt. On ne compte plus les spectacles utilisant des techniques toujours plus innovantes de manipulation, les troupes ont maintenant un festival annuel et international ainsi que leurs revues, et l'on dispose désormais d'une Encyclopédie mondiale de la marionnette. Il semble donc que ce livre s'inscrive dans un mouvement général de redécouverte.
L'auteur espère enfin, en développant l'analyse à partir du « je » de l'expérience, sortir de la double ornière d'une japonologie académique et d'un japonisme purement descriptif qui se contente d'observer de l'extérieur les phénomènes, et qui prend ainsi le risque de perpétuer les clichés exotiques. C'est par l'engagement physique et intellectuel du « je » narrateur, à travers son apprentissage de l'art de la déclamation notamment, qu'il sera possible de démentir l'idée d'une culture japonaise fondamentalement autre ou incompatible avec la culture occidentale.

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