"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme envoie un sms à sa maîtresse, au lendemain de leur première nuit. Mais par habitude, il expédie ce message à sa femme, qui est en voyage, sans portable et loin de tout réseau. Sa femme dont il est pourtant très amoureux. Elle aura le sms en rentrant, en se reconnectant. Et inévitablement, elle le quittera. Il a treize jours pour trouver une solution, treize jours pour tenter de comprendre cette énigme : pourquoi trompe-t-on ceux qu'on aime?
Le narrateur, quadragénaire, concepteur de jeux vidéo, aime Lara mais, un soir, la trompe avec la femme de son patron. Situation on ne peut plus banale. Erreur de manipulation, l'homme adultère envoie à son épouse chérie un SMS explicite qui était destiné à sa maîtresse. Vent de panique mais tout n'est pas perdu. Lara est à l'étranger et, loin de tout réseau, ne pourra prendre connaissance de ses messages qu'à son retour. Notre personnage a donc 13 jours pour intercepter ce malencontreux texto. Feydeau version contemporaine !
J'imaginais le parcours semé d'embuches de cet "anti-héros" pour empêcher la livraison de son SMS, cela aurait pu être drôle. Il n'en est rien.
Pétri de remords mais ne renonçant pas pour autant à l'appel de la chair, Christophe (autobiographique ?) et son cheminement de pensées contradictoires va finir par épuiser toute ma patience et le peu d'empathie que je lui accordais encore.
Quoi qu'il en soit, cette première partie du roman irrite mais reste encore crédible.
Sur la 4ème de couverture, le roman est sensé résoudre cette énigme : comment peut-on à la fois aimer quelqu'un, sexuellement et affectivement, et pourtant tout faire pour le perdre ? Comment ne vouloir que son bonheur tout en œuvrant pour son malheur ?
Pourquoi trompe-t-on les personnes qu'on aime ? Une question à laquelle je pourrais répondre sans difficulté mais je me suis dit qu'il y avait peut-être quelque autre raison inconnue de moi qu'il pouvait être utile de ne pas ignorer.
Christophe Tison n'apportera aucun éclaircissement sur ce point. Son personnage sera emporté dans la tourmente, complot-trahison-vengeance, et touchera le fond. Les chemins de la rédemption seront douloureux et, hélas, peu crédibles. Une fin qui discrédite l'ensemble du récit. Ce roman ne tient pas ses promesses.
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Merci Olivier, tu porterais peut-être un regard différent sur ce livre :-) mais il y a tant à lire et nous avons si peu de temps...
Bonjour Nina, je ne lirai donc probablement pas ce livre mais j'ai pris plaisir à lire ton avis !
Olivier