L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Ce n'est pas la première fois qu'Andrés Sânchez Robayna travaille avec Antoni Tàpies, mais rarement leur collaboration fut aussi étroite. Sans doute parce qu'une même recherche les anime. Par-delà les images familières, les routines perceptives de la réalité, mais en même temps avec elle, avec ses matières, ses objets usés, la quête de cet illimité, de ce vide de formes que traverse une énergie, où tout s'abîme et s'engendre à la fois. À cette double suite de poèmes où dialoguent passé et présent, disparitions et épiphanies, éternel et éphémère, répond, porté par la même tension, chaque dessin de Tàpies : présence charnelle des empreintes de mains sur la blancheur sans fond de la page, signes désordonnés de ce qui se défait et se fait, disparitions, apparitions. D'où le prix de ce petit livre. La fraternité de ces deux démarches qui, chacune à sa manière, répondent aux sollicitations de l'inconnu.
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