"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des Visiteurs sont venus sur Terre. Sortis d'on ne sait où, ils sont repartis sans crier gare. Dans la Zone qu'ils ont occupée pendant des années sans jamais correspondre avec les hommes, ils ont laissé traîner des objets de toutes sortes. Objets-pièges. Objets-bombes. Objets-miracles. Objets que les stalkers viennent piller au risque de leur vie, comme une bande de fourmis coloniserait sans rien y comprendre les détritus abandonnés par des pique-niqueurs au bord d'un chemin. Adapté au cinéma en 1979 par Andreï Tarkovski, Stalker ou Pique-nique au bord du chemin (ici publié [2010] pour la première fois en France en version intégrale) est le chef-d'oeuvre des frères Strougatski. Un roman qui a eu un tel impact sur le XX? siècle que c'est sous le surnom de stalkers qu'on connaît désormais les hommes et femmes qui ont étouffé le coeur du réacteur en fusion de Tchernobyl, entre le 26 avril et le 16 mai 1986.
Dans ce roman écrit en 1972, l'histoire commence dans un futur proche, en 2019.
La Zone : un endroit dangereux où des visiteurs venus de l'espace ont laissé diverses choses derrière eux sans jamais entrer en contact avec les humains.
Les stalkers vont dans la Zone récupérer des objets au péril de leur vie.
Redrick Shouhart est l'un d'eux, c'est l'adrénaline qui le motive, mais aussi l'argent. Pour Kirill il s'agit essentiellement d'un intérêt scientifique. D'autres n'y vont que pour l'argent que rapporte les objets qu'ils en ramène au péril de leur vie mais aussi au risque de finir en prison.
Redrick la tête brûlée, Kirill le scientifique et Tender le troisième larron obligatoire pour une virée dans la Zone, vont à la recherche d'une "creuse" pleine. Faut pas chercher à comprendre, il n'y a pas d'explication, tout comme pour les bracelets, la gelée de sorcière, les calvities de moustique… Les dangers auxquels tous ceux qui se rendent dans la Zone doivent faire face sont assez obscurs aussi. Dangers de mort dont les raisons restent floues… Certains moments plus dangereux que d'autres.
Et puis Ouistiti, l'étrange fille, enfant de stalker.
Et puis les morts… morts et pourtant…
Les indices sur ce qui advient sont à peine suggérés ce qui donne envie de poursuivre pour savoir. C'est une lecture agréable et pourtant étrange.
L'histoire se passe sur huit ans.
J'ai trouvé le tout un peu décousu.
J'ai eu l'impression de rester au bord sans jamais entrer dedans mais j'ai trouvé ça plaisant à lire malgré tout, cependant je pense qu'il ne m'en restera rien assez rapidement. De nombreux aspects font penser à Tchernobyl alors que ça a été écrit bien avant.
Par ailleurs, bien que l'histoire se passe dans le futur pour les frères Strougatski, la condition des femmes n'a pas bougé d'un iota. Pire, on se croirait dans les années 50. Les hommes seigneurs et maîtres chez eux, les femmes soumises et au foyer… ou putes ! En fait le roman m'a évoqué par certains aspects les vieux polars : ambiance sombre, personnages masculins qui fument constamment, picolent et sont grossiers.
Il ne me reste plus qu'à trouver d'autres romans de SF russe pour me faire une idée plus précise…
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