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Souvenirs d'un médecin d'autrefois

Couverture du livre « Souvenirs d'un médecin d'autrefois » de Ghislaine Antoine aux éditions La Bouinotte
Résumé:

Il était entré en médecine comme d'autres embrassaient une vocation
religieuse : mû par une foi qui ne l'a jamais quitté, au service des autres. Raoul Antoine, le « Docteur Antoine », était de ceux-là, vivant son métier comme un sacerdoce, 24 heures sur 24, bien au-delà des soins... Voir plus

Il était entré en médecine comme d'autres embrassaient une vocation
religieuse : mû par une foi qui ne l'a jamais quitté, au service des autres. Raoul Antoine, le « Docteur Antoine », était de ceux-là, vivant son métier comme un sacerdoce, 24 heures sur 24, bien au-delà des soins prodigués.
Fuyant, adolescent, les bombardements de ses Ardennes natales, il avait trouvé refuge dans les Deux-Sèvres. Après ses études il s'y installera, entre Gâtine et bocage, à Clessé. Pendant 40 ans, il va panser les plaies et les esprits, soulager, écouter, consoler. Cette intimité avec la douleur a façonné le regard humaniste qu'il portait sur la vie de ses contemporains.
Autrice de ce récit fondé sur ses archives, sa fille lui prête voix pour entrer dans le quotidien de ce « docteur », livrant un hommage bouleversant à l'homme et au père qu'il fut et un magnifique témoignage de la condition de médecin de campagne.

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Avis (2)

  • Un bel hommage sobre et sincère.
    Le magnifique portrait d’un homme à travers un métier et une époque.

    « Au décès de ma mère en septembre 2016, j’ai songé à ses paroles des derniers mois : « Tu devrais écrire, pourquoi ne pas commencer par un récit, celui de ton père. Il a parfois été...
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    Un bel hommage sobre et sincère.
    Le magnifique portrait d’un homme à travers un métier et une époque.

    « Au décès de ma mère en septembre 2016, j’ai songé à ses paroles des derniers mois : « Tu devrais écrire, pourquoi ne pas commencer par un récit, celui de ton père. Il a parfois été incompris, y compris de nous-même et ce serait bien que l’on sache qui il était mais, aussi ce qu’était la médecine dans les années cinquante et suivantes. Être médecin de campagne était un sacerdoce, j’y ai contribué en tant qu’épouse. Transmettre cet engagement et montrer comment il a réussi à devenir médecin malgré les nombreux obstacles. »

    Un récit très vivant car l’autrice laisse parler son père. Il raconte sa vie, ses difficultés, sa famille et surtout son dévouement auprès de ses patients.
    Une famille marquée par le décès d’une première enfant. Un père médecin traumatisé de n’avoir pu la sauver. Il aura besoin des anxiolytiques pour continuer de vivre…
    Un médecin généraliste et légiste. Un homme idéaliste, très empathique, qui a consacré sa vie à la Médecine, au détriment quelquefois de sa famille et de sa propre santé.
    « A l’époque, un médecin de campagne c’est sept jours sur sept. »

    Raoul Antoine est né en 1924, la guerre l’a marqué : « J’en suis certain, sans la guerre, je n’aurais rien fait, j’aurais été un être sans ambitions, sans idéaux, sans conviction. (…) S’occuper des autres sera une fin en moi, et la médecine sera ma porte d’entrée. »

    Le docteur Antoine meurt à 69 ans dans la tristesse et le regret.
    « En quelques mois, je revois défiler mon parcours et ma tristesse ne fait qu’augmenter. J’ai pourtant réussi ma vie professionnelle et ma vie intime, mais trop de blessures se sont accumulées. (…) Il y a quelque chose en moi dont je n’ai jamais pu me défaire : mon extrême sensibilité. C’est un fardeau, je prends tout à cœur, je ne supporte plus la détresse, la misère, les gens qui souffrent, la mort des autres. A l’heure de partir, j’ai même un regret qui me ronge : celui d’avoir été médecin. Je n’étais pas fait psychiquement pour endurer la vision de la souffrance et l’agitation sournoise de la grande faucheuse. »

    L’autrice reprend la plume et complète les propos de son père. Une narration indispensable car elle explique les impressions de la famille, de leur incompréhension quelquefois, devant l’attitude du Docteur Antoine.
    « La médecine correspondait à son sens de l’humanité mais à force d’avoir une empathie gigantesque, il finissait par épouser toutes les misères et tous les chagrins. Une sensibilité à fleur de peau, le moindre reproche le marquait profondément, lui qui aurait traversé les flammes pour sauver son prochain. Ma mère était également très sensible mais elle savait penser un peu à elle et connaissait parfaitement les limites de la compréhension humaine. Pas mon père. Par cette attitude taciturne lorsqu’il peinait à masquer une contrariété, nous n’avions pas toujours la finesse de déterminer la cause. Aujourd’hui avec le recul, j’en suis profondément peinée car je mesure la douleur morale et les efforts pour montrer toujours autant d’amour à son entourage. »

    Ne croyez pas que je suis élogieuse car je connais un petit peu l'autrice. C’est même plutôt le contraire. J’ai hésité à le lire car je craignais la nostalgie et le lyrisme. Pourtant, dès les premières pages, le ton sincère mais pudique m’a embarquée immédiatement ainsi que l’écriture posée, précise et fluide.

    Une belle analyse psychologique remplie d’amour et de retenue.
    Un premier roman et une vraie réussite !

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  • voilà un récit qui retrace avec humilité ,respect et beaucoup d'amour le parcours de Raoul Antoine médecin de campagne. Au fil de pages on rencontre une personne de valeurs, juste et sensible. Des témoignages permettant de regretter de ne pas avoir fait un jour la connaissance de Raoul...
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    voilà un récit qui retrace avec humilité ,respect et beaucoup d'amour le parcours de Raoul Antoine médecin de campagne. Au fil de pages on rencontre une personne de valeurs, juste et sensible. Des témoignages permettant de regretter de ne pas avoir fait un jour la connaissance de Raoul Antoine. C'est dans les traits de sa fille Ghislaine alias @squirelito et par ses mots que Raoul Antoine continue de vivre ,il aurait eu 100 ans le 16 juin 2024.
    Merci Ghislaine pour ce bel hommage rendu à ton papa , permettant ainsi aux lecteurs de découvrir les mots engagement ,vocation, altruisme.
    A lire par le plus grand nombre.

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