"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Corps ardent sous son voile, Soeur Angélique brandit toujours le fouet et recherche l'homme qui fait battre son coeur. Elle possède tous les artifices pour arriver à ses fins et elle y arrive ; les vapeurs d'alcool ruinant mes défenses, je cède peu à peu du terrain. Elle n'a qu'une idée en tête brouter une religieuse. Elle insiste pour que je tète ses tétons libérés de leur gangue corsetée, m'enfournant carrément ses bouts de seins entre mes lèvres ; puis sa langue toute parfumée de Porto fouille ma bouche aussi profondément que la nature le lui permet. Ses mains se perdent dans les dédales de ma robe de bonne soeur, parties à la cueillette de mes fruits mal défendus. Elle manifeste sa surprise de sa voix magique « Elle ne porte pas de culotte, voyez-vous ça, la coquine ! » Alors, en un tour de main, me voici les quatre fers en l'air,... Max Obione rétablit les faits historiques à sa manière, faisant revivre avec piquant des personnages célèbres grâce à sa bonne soeur dont le coeur déborde d'affection frappeuse. Du plaisir comme autant de remèdes à la tristesse des jours et des destinées. Avant dernier épisode... EXTRAIT Le valet m'introduit dans le salon de l'annexe. C'est un rustre portant des bottes de cosaque, grommelant quelques mots de français. D'Archicourt, assis dans un fauteuil Voltaire, attend sa ration du mardi. - Toujours ponctuelle, ma soeur, j'apprécie. Il se lève, vient à ma rencontre et me saisit les mains. Il y dépose trois louis, le prix de ma prestation. C'est le seul contact que je supporte de la part de mes « clients ». Le personnage est sec de visage, contrastant avec le reste de sa physionomie plutôt replète. Tempes déplumées, favoris exubérants, bouche tordue de vice, oreilles en soucoupe, le sexagénaire est laid, d'une laideur insigne qui, à elle seule, mérite un châtiment car elle moque la beauté. De surcroît, il porte des vêtements dont la mode remonte à Louis-Philippe. - Vous allez être méchante, n'est-ce pas ? Je suis un vilain bonhomme. S'ensuit un bref rire chevalin. - Monsieur le comte sera servi, assuré-je en plantant mon regard dans le sien. A PROPOS DE L'AUTEUR Max Obione s'est emparé du noir sur le tard afin de donner libre cours à son tempérament libertaire. Dans ses polars et ses nouvelles, ce jeune auteur tardif revisite les archétypes du genre. C'est un franc-tireur des lettres qui, se reposant du noir un temps, met du rose à sa palette. Sur le chemin de la littérature érotique, il commence à semer des cailloux libertins. Mais le noir demeure sa couleur de prédilection.
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