Figurant au rang des institutions fondatrices du " pacte républicain ", le service public accompagna l'oeuvre missionnaire et homogénéisatrice de la Troisième République.
Programme politique ou figure juridique, il aura été l'instrument de l'intégration sociale par le centre. C'est à ce titre probablement qu'il cristallise une partie de l'exception française, faite d'héritages historiques, de rigidités administratives et de sédimentations idéologiques. La problématique contemporaine, faisant de ce concept un opérateur de la cohésion sociale, renoue-t-elle pour autant avec l'idéal solidariste originel ?
Entré malgré lui dans le cycle des métamorphoses, le service public est-il seulement préparé à intégrer dans ses catégories issues du siècle dernier des marginalités et des déclassements inédits ? La substitution du pluriel gestionnaire à l'universalisme de sa vocation intégratrice n'ajoute-t-elle pas à l'actuel délitement du lien social ? A-t-on pour autant le droit de parler d'une vulnérabilisation du service public ? Jusqu'où la notion en serait-elle affectée ? Enfin, d'un Etat à l'autre, quelle part le service public a-t-il pris aux transformations ?
Parce qu'il fait le pari de l'interdisciplinarité, cet ouvrage s'engage à croiser les expériences, confronter la réflexion théorique avec les enseignements de la pratique.
Il s'adresse aux universitaires de différentes disciplines, aux représentants d'administration, aux élus ainsi qu'aux associations interpellées par le thème.
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