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Cela fait longtemps que Régis Debray ne prend plus sa plume pour une épée. Qu'à cela ne tienne. Nostalgique sans amertume ni ressentiment, il voit se réveiller en lui certains souvenirs incongrus, de ceux qui font un drôle de parcours, de quatre à quatre-vingt-quatre ans. En passant par les Deux-Sèvres, les USA, les Andes, la prison, Moscou et la rue d'Ulm. Sans oublier ces rencontres qui furent autant de leçons et d'amitiés surgissant un jour sans jamais s'évanouir - Bernard Pivot, François Maspero, Chris Marker, Stéphane Hessel, Simone Signoret, Julien Gracq, Edgar Morin... Passé embuscades et mots d'auteur, ce n'est pas de clore le bal qu'il s'agit, mais de récapituler une existence pour mieux envisager la suivante. Donc pas de temps à perdre. Il faut se préparer simplement... à faire mieux la prochaine fois.
Debray est un peu comme un grand oncle, voire un grand frère, qui vient partager quelques souvenirs et / ou réflexions avec un style assez particulier d’un amoureux des mots et des jeux autour des mots. Et on passe souvent plutôt un bon moment ensemble. Faut dire que Debray a plusieurs vies : normalien, guérilleros ayant ses entrées à Cuba (et n’ayant plus le droit de rentrer aux USA), conseiller à l’Elysée de Mitterrand, Membres du Conseil d’Etat, fondateur de la Médiologie, membres de l’académie Goncourt, … et n’oublions pas son « Eté avec Paul Valéry » …
Après son AVC en 2021 Debray a partagé en 2023 « Où de vivants piliers » sur quelques écrivains / penseurs / poètes qui ont croisé sa vie (Aragon, Barthes, …) et puis Bref (en 2024) et enfin Riens (2025).
Rien c’est déjà beaucoup (comme chantait Gainsbourg) … alors au pluriel ! Et comme le précise RD : « … il faut des riens pour faire une vie »p 11
Et Debray glisse des instants de (sa) vie en quelques mots qu’il faut saisir au vol (comme cette fausse exécution où il était au bout des fusils) mais aussi, et surtout, des rencontres et des relations fortes. Le temps semble venu de saluer ces petits riens de sa vie qui ont compté ; et particulièrement certaines proximités, même si elles se sont distendues (comme avec Simone Signoret), ou qu’elles se soient construites avec des changements de cap de la part de Debray (particulièrement avec Bernard Pivot) ; …
Plusieurs textes en italique soulignent un hommage un peu plus appuyé du plumitif : Pivot, Maspéro, Gracq, Morin, Hessel, …
Et puis on sent que l’âge s’affirme et que le matou vieillissant accepte de profiter de ce qu’il est encore en mesure de faire et / ou d’apprécier.
J’aime ces moments (trop ?) courts de papotage, pas si légers que cela. On a envie d’en demander « encore un pour la route ».
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