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Sur l'île d'Oléron, trois hommes, trois générations : Mickaël, Christophe et Philippe. Ils vivent au rythme de l'océan, badinent, se moquent de la fragilité des « choses de la vie ». Des femmes se sont éloignées. Le mur de l'Atlantique paraît infranchissable. Les corps parfois défaillent. Mais les trois hommes ne cèdent jamais à la gravité. Il y a des recettes de cuisine à réinventer, une maison à rénover, des romans à lire ou à jeter, telles des bouteilles à la mer. Et peut-être un secret à partager. Surtout, Mickaël, Christophe et Philippe s'apprêtent à mettre le cap vers une ligne d'horizon chargée d'embruns et porteuse de promesses.Un roman étincelant, plein d'humour et de poésie, une ode à l'amitié, qui suspend le temps et rend la mélancolie plus douce.
Né à Bordeaux en 1970, Jean-Claude Lalumière a écrit des fictions pour les Ateliers de création de Radio France avant de publier des romans remarqués au Dilettante et chez Arthaud : Le Front russe (prix Jeune mousquetaire du premier roman 2011), La Campagne de France ou encore Ce Mexicain qui venait du Japon et me parlait de l'Auvergne.
Jean-Claude Lalumière nous fait partager le quotidien de trois hommes dont les chemins se croisent sur l’île d’Oléron. Philippe, l’insulaire et l’ancien du trio, a 85 ans, et la vie qui file entre ses doigts, en particulier celle de sa femme qui s’éteint doucement. Christophe a choisi d’échouer sur cette île après que sa femme l’a quitté. Enfin, Mickael, étudiant de 22 ans, a élu cette île comme une parenthèse pour se concentrer sur sa thèse en attendant le retour de sa fiancée partie faire des recherches de l’autre côté de l’Atlantique.
Trois destins d’hommes abandonnés par les femmes qu’ils aimaient, avec la tentation de se recroqueviller sur eux-mêmes telles des huîtres sur cette île. Trois hommes qui se soutiennent mutuellement et trouvent des subterfuges permanents pour au contraire s’ouvrir, remplir leurs journées, tromper l’angoisse, le manque, la solitude … ou en attendant d’oser.
Car oui l’isolement sur une île et les activités de plein air ne suffisent bien sûr pas à protéger de tout, et il arrive un jour où l’un d’entre eux devra oser se jeter à l’eau pour avancer…
Pour autant, pourquoi ai-je eu le sentiment d’être restée sur le bas-côté de ce récit ? J’ai apprécié la légèreté et l’humour que l’auteur a su distiller, même si le ton dominant reste mélancolique et n’est pas mon registre de lecture préféré. Il s’agit incontestablement d’une très jolie ode à l’amitié et à l’entraide intergénérationnelle. J’aurais probablement aimé que la souffrance de la séparation soit davantage mise en avant. Et peut-être également que la chute du livre, très subtilement amenée, soit davantage creusée. En résumé : un livre qui avait les ingrédients pour me séduire par les thèmes abordés mais dont le traitement et le style m’ont laissé un sentiment mitigé.
https://accrochelivres.wordpress.com/2019/11/10/reprise-des-activites-de-plein-air-jean-claude-lalumiere/
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