"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Histoire d'un trader flamboyant qui en l'espace d'une journée, le 10 octobre 2008, juste après la faillite de Lehman Brothers, va connaître le destin des anges déchus. Récit halluciné de l'une des affaires financières les plus "krachs" de ces vingt dernières années. 751 millions d'euros envolés en moins d'une semaine. Un anti "Loup de Wall Street". La vie privé et l'économie mondiale se font écho dans cette perte de repère, cette descente aux enfers "Mais alors, pourquoi n'avez-vous pas arrêté, pourquoi avoir continué ?
- Je n'ai d'abord pas bien compris sa question. Et puis après, j'ai compris. Il pensait que mon activité, c'est-à-dire la gestion d'un portefeuille de trading pour compte propre, c'était comme le casino. Il pensait que j'étais assis à mon poste comme on est assis à une table de black jack ou de baccara et que je pouvais prendre mes jetons, m'envoyer un dernier whisky, prendre mon cheval et quitter la ville quand j'en avais envie. [...] J'ai mis du temps à prendre conscience que beaucoup de gens pensaient que j'étais pris par la fièvre du jeu. Mais je n'avais pas la fièvre du jeu. J'essayais de garder mon sang-froid. En fait, j'étais plutôt sur un circuit automobile, dans un bolide lancé à trois cents kilomètres-heure... mais dans le mauvais sens. " Histoire d'un trader flamboyant qui en l'espace d'une journée va connaître le destin des anges déchus. Récit halluciné de l'une des affaires financières les plus "krachs" de ces vingt dernières années. 751 millions d'euros envolés en moins d'une semaine. Le cauchemar du front-office. Vendredi noir, donc, en ce 10 octobre 2008, où un opérateur de marché trop fougueux signe l'incroyable déroute d'une grande banque française et le début de son propre déclin. Car la faillite de Lehman Brothers, le krach des marchés actions et ce qui deviendra l'une des plus grosses pertes de trading de tous les temps ne sont pas une fin en soi. C'est au contraire le moment où le récit comme la réalité basculent en terre inconnue. La vie privé et l'économie mondiale se font écho dans cette perte de repères, cette descente aux enfers, la première entraînée par la froide mécanique judiciaire, la seconde par la finance mondiale en surchauffe. Dans cette chronique d'une débâcle annoncée, entre autofiction et fable morale, Boris Picano-Nacci brosse la fin d'un monde aliéné tout en se livrant à une introspection à vif, sans fard, émouvante d'honnêteté.
Economie mondiale qui s'affole, système bancaire survolté, amours perdues et amitiés retrouvées, tout ici va très vite, très haut, un peu comme un algorithme financier où se croiseraient l'avidité et la misère, le courage et la vanité.
Un document à l'écriture nerveuse : un anti Loup de Wall Street, paradoxal écho de la vie et des marchés financiers. On suit les événements minute par minute comme si on était dans la tête de l'auteur, les chiffres catastrophiques défilent, et on voit le vertige dans lequel il nous entraîne, depuis le début de la chute jusqu'à la garde à vue, où il tente de rester optimiste et de faire toujours bonne figure. On sent surtout la douleur de voir qu'il emmène sa famille dans son naufrage. Jusqu'à la chute finale, le départ de sa femme.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !