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D'une agression, de cet instant de vie qui l'a anéantie, brisée en plein vol, un traumatisme se construit, même si elle veut l'oublier, le cacher. Pour avoir moins peur et continuer à vivre, elle l'enferme au fond de sa mémoire sans jamais se confier. Croyant réussir à vivre avec ce souvenir, comme une ombre au-dessus de son passé, elle pensait que cette douleur finirait par passer. Jusqu'à ce que dix-sept ans plus tard, elle mette des gants... des gants de boxe, laissant les souvenirs et les émotions ressurgir.
J’ai découvert Céline l’année dernière avec son roman La patience du bourgeon.
Qui avait été un gros coup de coeur !
Un livre pour expliquer qu’il faut accepter de regarder…
C’est pour répondre à la demande d’une amie que j’ai accepté ce SP, et je l’en remercie car j’ai découvert une ouverture sur un monde sportif que je ne connais pas, et je l’ai fait avec la plume d’une auteure qui parle vrai avec humilité et bienveillance.
En 2001, en fin d’après-midi, Céline, dans l’indifférence générale est agressée par une bande de jeunes parce qu’elle ne veut pas lâcher son sac à main. Elle est blessée et traumatisée mais ne veut pas reconnaître le mal qu’on lui a fait. Plus de dix ans plus tard, elle peut accepter d’avoir été attaquée autrefois et de vivre sans peurs aujourd’hui.
Ce petit livre (90 pages) est fort par l’engagement de son auteure : ne pas tricher, ne pas se plaindre. Plutôt regrouper ses forces pour ne pas se laisser anéantir par l’agression mais aussi et peut-être surtout par l’indifférence et la lâcheté des témoins. Les chapitres sont courts et s’organisent autour de l’histoire elle-même, des questions qui tournent ensuite en boucle et aussi, à la fin, des réponses apportées par des thérapeutes.
La force de la reconstruction par le don aux autres et surtout par un sport dit de combat, la boxe, exprime plus que tout l’envie et le courage d’une femme qui a sombré quand elle était jeune adulte mais qui a trouvé en elle la résilience pour ne pas rester au sol.
C’est un livre poignant et salvateur, un de ceux que l’on aime offrir quand les mots que l’on peut dire ne suffisent pas à soutenir. Il est à la fois pudique et démonstratif, bienveillant et féroce. Il montre que certaines rencontres peuvent couper les ailes et que d’autres en font pousser, pour cela il faut cultiver la confiance et accepter de regarder.
Le visuel de couverture est à l’image du papillon, symbole retenu en filigrane, léger et fortement ancré.
Je remercie Céline pour sa confiance et Natalice pour m’avoir fait connaître une auteure qui a voulu parler pour aider.
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