Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
C'est son ami de longue date, Bertrand, qui incita l'auteur à prendre son bâton, mais ce n'est que plus tard, que Jean-François suivit le chemin en mémoire de son ami décédé.
Trois textes s'entremêlent, qui tissent ce récit d'un pèlerinage : le journal du pèlerin, le regard du narrateur et les réflexions toujours amicales d'un guide, d'un ange-gardien qui chemine aux côtés de Jean-François. Peut-être est-ce Bertrand qui interpelle son ami marcheur et nous dit la poésie de l'instant (l'ombre portée du pèlerin sur le chemin, le champ d'arums sauvages), mais nous montre également la laideur des paysages défigurés par l'homme ?
Dans cet entrelacs de voix, il y a le ressassement de l'écriture comme métaphore de la marche. Mais à l'image du chemin, le texte sait être aussi alerte, joyeux et ne manque ni d'humour ni de jeux de langue. On découvre au fil du récit, le goût de l'auteur pour la musique (il a dans son sac à dos un harmonica dont il joue dans les églises...), la littérature et les arts en général.
« Partir pour Compostelle et revenir neuf, franchir à pied une distance qui se voie de la lune. » Au retour d'un voyage extraordinaire et banal, l'auteur questionne ce premier pas répété deux millions de fois et qui met l'exploit à la portée de tous.
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