Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
En écoutant Mauro Macario à Sète, je ne savais rien de son amitié avec Léo Ferré et je me suis dit dès le timbre posé de sa voix dans mon corps : « C'est aussi hardi, audacieux, osé, musical, sensuel, que la voix éternelle des chansons. » C'est une voix qui me dit quelque chose que je rêve depuis toujours d'atteindre. Et sensuellement belle et terriblement corporelle, écrite avec son sang et le lourd tocsin des otages, et la tribu des songes évanouis de vie immédiate.
C'est étrange, juste et vrai, comme quand on aime. Et précis jusqu'au fil bleui des ténèbres dans une langue où quelque chose risque toujours de se perdre. Ces poèmes sont aussi beaux qu'un enfant qui se baigne dans une fontaine publique. Que les chiens assis des façades qui surplombent les villes. Que des promeneurs un dimanche matin avec des parapluies sur un pont. Ils ont le tremblé d'une rose pour honorer les morts.
Patrick Laupin
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