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N'oublie pas, s'il-te-plaît, que je t'aime, est le dernier texte de fiction que Gaétan Soucy a écrit. Une longue lettre d'amour d'un professeur d'université à une de ses élèves. Écrit deux ans avant sa mort survenue le 9 juillet 2013, N'oublie pas, s'il te plaît, que je t'aime est, selon Gaétan Soucy lui-même, un texte « d'une charge émotive immense ». li s'y voyait en archéologue amoureux qui explore l'idéal humain. Dans cette lettre d'un professeur épris d'une étudiante, Soucy mesure, examine, interprète, remue, soulève les couches concentriques des sentiments. Ce faisant, il déclenche une tempête de vents brûlants qui charrie des parfums de scandale. « N'est-ce pas qu'elle n'est pas piquée des vers, cette lettre? On jurerait qu'elle a été écrite avec du sang. » li avait d'ailleurs fait lire ce texte à plusieurs de ses amis écrivains, dont Alberto Manguel qui lui avait suggéré « un deuxième pan, un reflet, une réponse ». Gaétan avait alors eu l'idée de composer la réponse de l'étudiante au professeur. Une réponse qui tient sur une page et sa mort subite a anéanti la possibilité de l'augmenter. Quelque temps après, avec l'accord de Sayaka, la fille de Gaétan, des écrivains se sont glissés dans la peau d'Amélie pour clore la correspondance entre le professeur et l'étudiante. Ce texte est devenu un livre hommage avec les participations de Suzanne Côté-Martin, Pierre Jourde, Catherine Mavrikakis et Sylvain Trudel qui se prennent au jeu littéraire en imaginant la réponse de la jeune fille.
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