Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Librement inspirée du roman éponyme autobiographique de Stéphane Allix, Grégory Panaccione nous plonge dans la vie d'un homme qui n'a aucun souvenir de son enfance. Quand se développe une maladie auto-immune, il se rend vite compte que la médecine classique ne peut rien pour lui et il se tourne vers les neurosciences, libérant peu à peu son esprit jusqu'à une découverte fatidique : un traumatisme profond lors de son enfance, entraînant une amnésie traumatique. La confrontation avec son agresseur et la remise en question de ses propres souvenirs l'amènent à un voyage intérieur poignant en quête de l'apaisement émotionnel, offrant une leçon sur la résilience et la reconstruction de soi après des traumatismes profonds.
Je n'avais pas lu le roman de Stéphane Allix avant d'ouvrir ce roman graphique.
Cette histoire vraie est très sincère, instructive et très bouleversante. En effet, ce roman évoque l'histoire autobiographique de Stéphane, grand reporter de guerre.
Mais ici, pas question d'évoquer ses souvenirs professionnels, mais plutôt ses souvenirs personnels et refoulés.
Grâce au texte et aux illustrations plus que réalistes, on évolue aux côtés de Stéphane dans son parcours pour se reconnecter avec lui-même et son âme. L'invisible a une part importante dans ce tomas graphique.
Pour ce faire, il va devoir passer par tous divers moyens plus ou moins légaux...
L'écriture et les illustrations sont intimistes, assez violentes (pour certaines d'entre elles) mais elles sont en parfaite corrélation avec l'horreur subie par Stéphane.
On sent qu'il s'est beaucoup documenté pour écrire au mieux ce roman à la plume incisive, brute et fluide.
Avoir été victime d'un viol pendant son enfant est un crime qui ne devrait pas exister.
L'histoire est en elle-même traumatisante, mais les illustrations ajoutent une touche supplémentaire de réalisme.
Un sacré travail d'adaptation qui rend hommage à l'histoire de Stéphane, même si par moments, certaines illustrations ont été trop violentes pour moi.
Inspiré du roman autobiographique de Stéphane Allix, Grégory Panaccione nous plonge dans la vie d'un homme qui n'a plus aucun souvenir d'enfance.
Cet oubli masque des traumatismes bien enfouis dans la psyché de Stéphane, qu'il n'a de cesse de sonder pour tenter de désactiver un mal-être insaisissable.
Car cette absence de mémoire est une signature caractéristique : occulter cette période de sa vie serait une panacée très efficace pour empêcher la souffrance et les conflits internes de mettre en péril son présent.
Toutefois, si les souvenirs ne peuvent affluer, le corps a un message à faire passer et divers troubles viennent impacter son quotidien.
Il a des difficultés relationnelles et émotionnelles à donner et à recevoir de l'amour, tout en donnant le change pour se faire passer pour une personne totalement équilibrée.
Il est en proie au stress, à une peur parfois incontrôlable.
Stéphane éprouve une espèce de fascination morbide pour la mort : il a été reporter de guerre et on peut dire qu'il l'a très souvent côtoyée de près. Il a écrit de nombreuses fois sur ce sujet de la mort et son intérêt l'a même amené à expérimenter des rituels chamaniques en Amazonie…
Mais aujourd'hui son mal-être le consume physiquement car il souffre d'une maladie auto-immune dont on ne connaît pas la cause.
Pour désactiver la maladie, rétablir sa mémoire et expurger les traumatismes, il va se tourner vers les neurosciences qu'il connaît bien et expérimenter de nouvelles façons d'explorer sa conscience pour revenir, peut-être, à la source de la blessure originelle…
Il est à noter que la pratique dont il est ici question - à savoir la médecine psychédélique - est illégale sur notre territoire et qu'un essai clinique est actuellement en cours au CHU de Nîmes.
Les illustrations de Grégory Panaccione nous aident à mieux appréhender ce qui se passe dans la tête de Stéphane Allix et son cheminement émotionnel.
C'est vraiment un livre qui questionne sur la connaissance de soi, la place de l'inconscient sur nos émotions, nos actions.
Chaque ambiance, chaque état de conscience est retranscrit graphiquement, ce qui en fait une histoire immersive.
Elle en est d'autant plus bouleversante et parfois même dérangeante, c'est vrai aussi, car elle nous met face à la vérité de Stéphane Allix et elle est absolument terrible.
Offrir une BD à un passionné, un vrai casse-tête ! Autant aller vers les sorties récentes...
Parmi les dernières sorties de l'année figure cet album qui peut-être vous bousculera autant qu'il m'a bousculé...
Grégory Panaccione, déjà remarqué cette année pour L'homme en noir et l'année dernière pour La petite lumière, adapte le roman de Stéphane Allix. Celui-ci, journaliste, mène une véritable enquête à la découverte de son enfance. Pour remettre en forme et en mots des souvenirs enfouis, il a recours à différentes substances pour explorer son âme, son inconscient. Cette thérapie, à mener sous surveillance de spécialistes, va lui révéler ce qu'il avait préféré oublier.
Le dessin de Grégory Panaccione parvient à mettre en scène les voyages de Stéphane Allix aux tréfonds de son âme. J'aurais pu reprendre la chronique de @ tellement j'ai eu du mal à dépasser le début du récit... avant d'être embarqué par la sincérité du propos et l'émotion de son auteur.
Un cadeau cérébral pour un fan de BD avisé !
Stéphane, ancien reporter de guerre, assis sur son lit d'hôtel, angoisse un peu de son rendez-vous du lendemain.
Quoi dire, comment le dire...?
Car sa récente quête sur lui même est devenue un long chemin de reconstruction.
Totalement amnésique d'une partie de son enfance, la récente découverte du développement d'une maladie auto-immune dans son organisme l'a amené à explorer des voies parallèles à la médecine traditionnelle qui ne pouvait rien pour lui.
Une quête de vérité qui prend son sens lorsqu'il réalise petit à petit, aux côtés de personnes de confiance, que le lien entre science et conscience et thérapie psychédélique pourraient bien lui permettre d'éclairer la part d'ombre de son passé et le faire avancer sur la voie de la guerrison.
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Bon, je ne vais pas vous mentir... J'ai failli refermer cet album après quelques dizaines de pages...
Fan absolue du travail de Gregory Panaccione, je me suis pourtant retrouvée à me dire "Oh non..." sur le propos du début de cet album.
Totalement intellectuellement réfractaire au psychédélique, à la vie après la mort, aux sciences para etc, bref, indécrottable terre-à-terre mécréante, j'ai eu du mal...
Mais j'aime tellement le travail de l'artiste que j'ai persévéré, me disant qu'il devait bien y avoir autre chose de caché la dessous...
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Et quel quelque chose...!
Stéphane Allix a eu bien du courage de se livrer de cette façon si profonde, et j'en ai été totalement bouleversée !
Bouleversée par la facon dont G.Panaccione met en image l'histoire de cet homme, le lien entre son esprit, son corps, son passé, sa vie et son futur.
La violence et la sérénité qui se dégagent à la fois de cet album m'ont réellement perturbée !
Même si je sais de facon personnelle qu'un lien entre le corps et l'esprit est indéniable, ce récit m'a repoussée dans des coins sombres dans lesquels je n'avais pas forcement envie d'aller.
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Graphiquement sublime, profondément perturbant, touchant, cet album en laissera sûrement sur le côté.
J'ai eu, moi, du mal à y entrer, et beaucoup de mal à en sortir.
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