"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ça devait être une vertigineuse montée. Celle de l'Everest. C'est plutôt une effroyable descente dans l'enfer de la dysenterie, car le narrateur - au moment où il amorce sa montée - est terrassé par un virus.
Des hauteurs célestes, il chute dans la merde au sens le plus vrai du terme. La faiblesse est telle qu'il sombre à plusieurs reprises dans l'épilepsie. Et c'est là que les choses changent : cette perte de conscience provoque des visions érotiques comme jamais, le narrateur n'en a eues. Il faut dire qu'il est soigné par des infirmières d'une beauté à couper le souffle et que cela influence sans doute son imaginaire déglingué.
Le voyage auquel nous convie Jean Désy est l'envers du sublime. On patauge plutôt dans le grotesque, dans la burlesque, mais il y a, malgré que le protagoniste frôle la mort à chaque page, une bonne humeur et une drôlerie qui nous déride constamment. Absam, le moine-bouffon, y est pour beaucoup dans cette propension à l'hilarité.
C'est aussi l'occasion pour le narrateur de s'interroger sur les grands thèmes de l'existence : la mort, l'amour, le bonheur, la compassion, la pauvreté et la richesse, mais aussi la paternité, car le narrateur se sent coupable devant ses fils. Pourtant, ces derniers quitteront tout pour venir le secourir.
Nepalium tremens, un roman intense et immense.
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