"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Shimura-san mène une existence solitaire et ordonnée dans la banlieue de Nagasaki.
Mais voilà que des objets se déplacent, chaque jour, insidieusement, que de la nourriture disparaît. Fantôme ? Hallucinations ? Grâce à une webcam, la vérité se fait jour : une femme habite clandestinement chez lui, depuis un an... Grand Prix du roman de l'Académie française 2010, Nagasaki est un chef-d'oeuvre de mélancolie, un récit percutant sur l'isolement, où les ombres qui peuplent l'histoire du Japon ne sont pas loin.
Un petit roman court, écrit d'après un fait divers au Japon. Chaque soir, après son travail un homme rentre chez lui et trouve à chaque fois des objets déplacés ou la bouteille de jus d'orange du frigo plus vide que lorsqu'il est parti le matin... Hallucination ou quelqu'un lui fait-il une farce? A découvrir pour le thème et l'écriture très belle et simple! Un roman assez bouleversant.
Voilà une petite merveille qu’il faut s’empresser de lire séance tenante ! Éric Faye, lauréat du Grand Prix du Roman de l’Académie Française 2010 avec ce titre, a déjà écrit 18 fictions, romans ou nouvelles, et 4 essais. Il nous délivre ici, en 108 pages, un bijou de littérature démontrant quelques délires de notre société moderne.
Dans un style précis et très agréable, il crée une ambiance de mystère, une ambiance bizarre en mettant en scène Shimura-san, un quinquagénaire solitaire qui remarque des choses insolites se passant dans son pavillon de banlieue, en son absence. Petit à petit, il tente de trouver la clé de ce phénomène extraordinaire et finit par utiliser un moyen permis par les progrès techniques en vogue aujourd’hui. Lorsque la solution est trouvée, rien n’est résolu parce que, renvoyé à sa solitude, il se sent coupable d’avoir espionné quelqu’un et doit affronter les suites, les conséquences de ce qu’il a fait. Reviennent aussi à la surface les souvenirs tragiques des deux bombes atomiques ayant explosé les 6 et 9 août 1945, d’abord à Hiroshima puis à Nagasaki. La fin du livre est savoureuse mais triste. Le récit final de l’intruse nous donne une terrible leçon de vie et vient bonifier un peu plus un roman vraiment délicieux à lire.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Passer 6 heures dans un train, est un espace vide d’attente que j’ai empli avec mes chers bouquins, dont celui-ci.
Une drôle d’histoire que cette invasion pacifique. C’est l’expérience que vit le narrateur. De retour chez lui, après une morne journée de travail, il a l’impression que des choses disparaissent dans le frigo, puis en est certain. Pour en avoir le cœur net, Shimura Kobo, propriétaire de la maison, installe une caméra reliée à son ordinateur. De son bureau, il surveille sa cuisine, jusqu’au moment où il LA voit se préparer un thé ! Intervention de la police qui, fouillant méticuleusement la maison, trouve l’intruse.
Elle, chômeuse, devenue sans logis, a élu domicile chez cet homme qu’elle savait solitaire à horaires fixes.
Pourquoi justement chez lui ? Est-ce le hasard ? Par un courrier elle explique les raisons de son choix.
Ce qui m’a surpris dans ce livre, outre le fait de l’intrusion, c’est la vie presque similaire des deux protagonistes. Leur solitude, leur vie étroite, le silence qui les entoure et qu’ils cultivent.
Un livre court, une écriture agréable ; tous les ingrédients pour passer un très bon moment de lecture.
Un roman tiré d'un fait divers de 2008 au Japon. Un fonctionnaire qui vit une existence rangée ressent une inquiétude étrange en revenant de son travail. Des objets sont déplacés, des bouteilles de jus de fruit se vident comme par enchantement, et son enquête va lui livrer les clés du mystère qu'il recherche. Mais cette découverte va le perturber plus qu'il ne l'avait imaginé. C'est bien écrit, c'est sensible.
Roman ou nouvelle? Une centaine d epage seulement. C'est frais, original. Un de mes coups de coeur de 2010
Tous ont vu, au travers de ce roman, une déclinaison des mœurs japonaises !
Pour ma part, ce qui a retenu mon attention c'est cette situation d'homme abusé à qui un intrus dérobe des victuailles aussi diverses que variées.
J'ai tenté de me mettre à la place, quelques instants de Shimura-San et j'en ai eu le vertige !
La caméra, la prison et les brefs instants de culpabilité pour quelques bouchées de nourriture n'ont pas réussi à me faire prendre du recul et à apprécier la performance de l'écrivain !
J'ai trouvé ce livre vain et à la limite de l'absurde ! Je l'écris, toutefois, un peu à regrets , car je reconnais que ma voix est un peu dissonante comparée aux critiques élogieuses accordées à ce roman, qui s'était vu couronné, l'année dernière, par le Grand Prix de l'Académie Française !
Pour écrire ce court roman, Eric Faye s’est inspiré d’un fait divers survenu au Japon en mai 2008. Mais finalement, qui n’a jamais, quelques instants au moins, agi comme s’il était dans le champ d’une caméra, ou tout simplement surveillé ?
C’est que cette histoire, pourtant datée et située de façon précise géographiquement, tend à l’universel ; les particularités locales, les aliments et les mœurs japonaises ne font qu’y ajouter du charme.
Si je pouvais employer le mot adorer je l'aurais fait pour ce livre, je l'ai lu le 24 décembre 2010, un plaisir. je l'ai recommandé et l'ai meme offert à une personne que j'aime. ce qui est super c'est que j'ai eu une réelle surprise car je n'avais lu aucun commentaire sur ce petit bijoux.
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