"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Louvre, 1655. Catherine Beauvais, dite Cateau la borgnesse, promène sa difformité incongrue dans les couloirs du plus beau palais du monde. Sa présence indispose tout autant que la confiance que lui témoigne Anne d'Autriche.
C'est que Catherine possède une connaissance unique des plantes, des ventres et des clystères. Cette science, alliée à une intelligence et une sensibilité hors du commun, lui a permis de se frayer un chemin jusqu'au postérieur de Sa Majesté la reine, une gloutonne qui, quotidiennement, se bourre de saucisses, de côtelettes et de pain bouilli.
Comment se faire une place à la Cour, ce cénacle qui ne jure que par la beauté des formes, quand on est une créature issue d'un milieu modeste, habituée à inspirer le dégoût et la détestation ?
Une plongée au royaume des apparences, où les monstres ne sont pas ceux que l'on croit.
Une belle surprise !
Un livre lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs @editions_pocket
Et je ne vais pas le cacher, je ne l’aurais jamais lu en dehors !
Principalement dû à sa couverture, il ne m’attirait pas.
Et pourtant, j’ai adoré ces quelques pages.
Une histoire que j’ai trouvée truffée d’humour !
Un récit qui invite à voir bien au-delà des apparences.
J’ai trouvé Catherine vraiment attachante.
Et elle n’a pas eu la vie facile !
Rejetée par ses parents à cause de sa laideur.
Elle est complètement écartée de tout le monde.
Alors forcément, son entrée au palais fait parler d’elle !
Bref j’ai adoré, et je recommande fortement ce livre et cet auteur.
Comme avec Catherine, il faut savoir passer au-dessus des apparences !
Attention coup de cœur !
C'est le genre de roman que je n'aurais jamais pensé à lire toute seule. Je ne l'aurais jamais remarqué, je n'y aurais pas fait attention. Mais je l'ai reçu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024 et je me suis dit "tiens, pourquoi pas".
C'est un roman très court que j'ai dévoré en quelques heures. J'ai adoré le personnage de Catherine aka Cateau la Borgnesse, et j'ai beaucoup ri (c'est avant tout un roman très drôle). Bon, j'avoue, j'ai parfois l'humour pipi-caca d'un enfant de 8 ans, et l'humour pipi-caca, le roman en est truffé (mais c'est une version plus adulte de l'humour pipi-caca). En effet, comment ne pas esquisser un sourire quand on imagine la reine Anne d'Autriche s'asseoir sur une cuvette après un lavement ?
Après ma lecture, j'ai évidemment fait des recherches sur Cateau la Borgnesse, et le roman n'est pas à proprement parler une histoire vraie. J'ai découvert des rumeurs qui circulaient comme quoi elle aurait dépucelé Louis XIV, mais rien sur le caca de la reine. (En même temps, quand on y réfléchit, ça aurait été étonnant qu'une telle histoire survive jusqu'à aujourd'hui...) Mais bravo à l'auteur pour avoir imaginé une histoire finalement plus amusante et plus originale que la réalité.
Il n’est pas bien joli, le Paris du dix-septième siècle. Il est même ignoble. Monstrueuses, les rues rongées par la vermine et la crasse. Monstrueux, les parcs puants d’ordures et de déjections. Monstrueuses, la Seine et sa couleur de merde. Monstrueuse, Catherine Beauvais. “Une femme si laide, si difforme, qu’on l’aurait dite tout droit sortie de l’atelier du diable”, devenue lavandière du postérieur de la reine Anne d’Autriche.
Au cœur de toute cette horreur, le lecteur se fait voyageur. Guidé par le narrateur, il déambule parmi les personnages, sous leurs aisselles odorantes et au plus près de l’intrigue. “Quel dommage que le voyageur n’ait pas songé à faire brosser son costume et à se poudrer les joues avant de pénétrer dans Le Louvre.” Ce château parisien abrite la divine famille royale, le très chic cardinal Mazarin, les courtisans enfarinés et mouchés, mais aussi la répugnante Catherine Beauvais, protégée de la couronne.
Rejetée par tout le monde, celle qu’on surnomme Cateau la borgnesse a toujours fait preuve d’une grande capacité d’apprentissage et de mémorisation, qu’il s’agisse d’Épictète, de Ronsard ou de "La Pharmacopée générale" de Nicolas Pernelle. Elle a ainsi été introduite auprès de la reine par cette suggestion aux fondements d’un destin hors-norme : “J’ai peut-être quelqu’un pour vos ballonnements, Madame.”
Combinant savoir et intuition, Catherine prépare les lavements de la reine, surveille ses flatulences, analyse ses selles, concocte des remèdes bien plus efficaces que ceux des médecins académiques. Elle est une verrue précieuse, un miracle de laideur qui bouscule une société où règne le paraître. Cette histoire prouve que la noblesse et la beauté ne se trouvent pas forcément là où on le croit. Les écrivains le savent : c’est dans le ventre que ça se passe.
Une très belle découverte!
J'ai la chance cette année de faire partie du jury du grand prix des lecteurs pocket et c'est exactement pour ce genre de belles surprises que j'apprécie tellement le fait de participer à cette grande aventure.
En effet, j'étais complètement passée à côté de ce roman lors de sa sortie en grand format et si il n'y avait eu ce prix, je serais passée à côté...et cela aurait été bien dommage car j'ai adoré cette lecture!
L'histoire est celle de Catherine-Henriette Bellier, baronne de Beauvais. Une femme au physique fort peu attrayant ayant réussi à se hisser au plus près des têtes couronnées et quand je dis tête je devrais sans doute plutôt dire des fessiers royaux puisqu'elle avait pour tâche de s'occuper des lavements de la Reine-Mère Anne d'Autriche...
Si au départ on peut se demander dans quoi nous nous engageons, je peux vous assurer qu'au final on se délecte tout au long de la lecture des bons mots et tournures de phrase de Frédéric Richaud. J'ai vraiment apprécié que l'auteur dépeigne le Paris de l'époque tel qu'il devait être, loin de l'image idéalisée que l'on peut s'en faire et tout cela avec beaucoup d'humour. Certaines libertés ont cependant été prises concernant l'histoire de cette femme ayant vraiment existé mais au final on s'en moque car ici, prime le plaisir de découvrir les dessous de la couronne (oups^^).
Vous découvrirez ainsi qu'à la cour du Roi de France les monstres ne sont pas forcément ceux qui le portent sur le visage...
Un vrai régal!
Il est des romans dont on se demande comment on a pu louper la sortie. C’est le cas pour "Monstres" de Frédéric Richaud. Sélectionné pour le Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024, je l’ai reçu en ma qualité de membre du jury. Dès les premières lignes j’ai su que je n’arrêterai ma lecture qu’au mot fin. Et quelle lecture !
"Pour le voyageur qui, en 1655, découvrait Paris du haut de la butte Montmartre, la ville semblait une vaste mer de toits argentés au milieu desquels émergeaient, par endroits, le mât pointu d’une église ou les tours carrées d’une cathédrale." Ainsi commence le récit qui donne d’emblée une idée de la qualité de l’écriture qui, à aucun moment, ne faiblira. J’avoue que c’est elle, l’écriture, qui m’a tout de suite happée. Elle possède le côté désuet de l’époque et une grande élégance, sachant manier à la fois le sérieux et la drôlerie. Elle est d’une grande précision et les tournures de phrases sont parfaites. Et ce ne sont pas les quelques passages à la limite de la scatologie qui me feront changer d’avis. Tout est dit avec une délicatesse et un humour qui rendent le moment des plus amusants.
Mais bien sûr, il y a aussi l’histoire qui serait plutôt du niveau de l’Histoire avec un grand H. L’auteur nous raconte, en effet, la vie de Catherine Beauvais, née Catherine-Henriette Bellier. D’une grande laideur, vraisemblablement borgne, elle était appelée Cateau-la-Borgnesse. Laide, peut-être, mais savante et grande connaisseuse des plantes, elle est appelée à la cour pour tenter d’apaiser les problèmes rencontrés par Anne D’Autriche, s’agissant de ses intestins. Elle ira même jusqu’à soigner le roi et peut-être le "déniaiser", mais je n’étais pas là et ne peux donc le confirmer.
Frédéric Richaud nous propose là un roman truculent. Il nous offre non seulement le portrait d’une femme à part, mais également une visite du Paris du XVIIème siècle d’un grand intérêt et nous démontre combien il est important de dépasser l’apparence.
J’ai véritablement adoré.
https://memo-emoi.fr
Un très court livre plein d'enseignements!beauté intérieure ou apparences?Les différences et les jugements à l'emporte pièce!Un "beau" portrait de femme à la cour d'Anne d'Autriche,"le beau est bizarre"a écrit Charles Baudelaire...
Beaucoup aimé ce roman autour de cette apothicairesse,les problèmes digestifs tout le monde en souffre du roi aux manants!
Madame la Reine, êtes vous allée aux selles ce matin ?
Eh oui, ce texte historique va nous parler de la vie intime de la Reine mère, Anne d'Autriche et plus particulièrement de Catherine Beauvais, sa femme de chambre, qui est la petite fille d'une nourrice du prince, mais qui a la particularité d'être très laide et surnommée "le monstre" par la cour. Mais elle a une bonne connaissance de plantes et de leur effet sur le corps. Nous sommes à Paris en 1655, dans le luxe du Louvre alors que les rues parisiennes grouillent de pauvres et de déchets.
L'auteur nous décrit ces deux mondes et parle beaucoup d'odeurs, d'excréments..
Nous croisons dans ce texte, Mazarin, Mme de Sévigné et les membres de la cour.
Ce personnage, ce "monstre" est une femme touchante qui va réussir à se faire une place dans la cour et plus particulièrement auprès de la Reine Mère, car elle va la soulager grâce à des plantes car Catherine possède une connaissance unique des plantes, des ventres et des clystères.
Un roman historique qui nous entraîne dans les couloirs du Louvre, à Fontainebleau, dans les rues pouilleuses du Paris du 17e siècle, et dans les endroits très intimes de la Reine !!
L'auteur nous décrit bien cette époque et les personnages sont très bien décrits et beaucoup d'humour jalonne ce texte.
Un roman historique qui nous parle des Grands de ce monde mais aussi des "petits" qui les entourent et des soucis avec le corps de chacun, que ce soit face à la laideur ou à des réactions du corps.
J'ai apprécié la lecture de ce court roman et ai souri et ri à certaines situations.,
#Monstres #NetGalleyFrance
Connaissez-vous l'histoire de Catherine Beauvais, dite Cateau la borgnesse ? Si ce n'est pas le cas, foncez sur ce petit livre de toute urgence !
J'ai accroché dès les premières pages (avec cette savoureuse description de la capitale) et c'est assez rare pour que j'apporte cette précision. En général, il faut un certain temps pour rentrer dans un roman mais la plume de l'auteur est très vivante, pleine de petits traits d'humour et le récit est rondement mené sans longueurs. On ajoute à cela des personnages particulièrement riches et cela nous donne ce petit roman qui est un réel plaisir de lecture.
Catherine Beauvais n'a pas été gâtée par la nature et elle est constamment rabaissée, et même rejetée, en raison de sa laideur et de ses difformités. Toutefois, il ne faut jamais se fier aux apparences, et Catherine le montre en développant une connaissance fantastique des herbes médicinales. Avec l'aide de sa grand-mère, elle va se retrouver au service d'Anne d'Autriche et va se retrouver sous le feu des critiques d'une partie de la cour, le cardinal Mazarin en tête.
Un roman au personnage principal très attachant et qui résonne particulièrement avec notre société actuelle qui attache encore souvent une bien trop grande importance au "paraître". Cette ascension sociale est admirablement bien racontée par l'écrivain et j'ai pris un réel plaisir à découvrir cette histoire mais aussi cette plume.
C'était presque trop court et j'en aurai bien repris un peu. Pour ça, je n'ai plus qu'à me tourner vers les autres livres de l'auteur qui n'en est pas à son coup d'essai comme j'ai pu l'apprendre par une petite recherche rapide sur internet.
Au final, je ne peux que recommander ce court roman pour son originalité, pour son personnage principal (et même ses personnages car si Catherine Beauvais est au centre du roman, elle n'est pas le seul personnage intéressant), pour la plume de son auteur... Bref, vous pouvez ouvrir sans hésitation cette petite pépite.
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