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Il n'en reste qu'un. Il s'appelle François Marcantoni. Dernier témoin d'une époque révolue, à 85 ans, « monsieur François » se demande encore comment il a pu passer entre toutes les balles. Jeune résistant blessé en opération, arrêté par la police française qui le livre à la Gestapo, il subit les interrogatoires, la torture. Décoré, pensionné, il aurait pu, à la Libération, aspirer à vivre paisiblement.
Mais il choisit la vie marginale des « hommes » du milieu. Il arnaque d'anciens collabos, puis devient braqueur de banques. Gang des tractions-avant, gang des blouses grises, François Marcantoni se retrouve fiché au grand banditisme. En 1968-1969, le voilà propulsé au coeur d'une affaire d'État : le meurtre de Stefan Markovic, un proche d'Alain Delon. En fait, ce cadavre permet d'ourdir une machination politique visant à couper la route de l'Élysée à Georges Pompidou.
L'auteur, qui a bénéficié d'un non-lieu en 1976, donne au lecteur toutes les pièces du puzzle Markovic. Une affaire qui en dit long sur le cynisme et le machiavélisme des gens du pouvoir.
François Marcantoni évoque les grands truands qu'il a côtoyés : Henri Laffont, Abel Danos, Pierrot le Fou, Émile Buisson, Paul Dellapina, Ange Salicetti, Jo Attia, les Guérini, Tany Zampa et Francis le Belge...
À la jonction de la grande truanderie, du show-biz et de la politique, François Marcantoni nous livre un témoignage étonnant, unique, sur les trente glorieuses du milieu.
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