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Philippe Bonneval, adolescent aux préoccupations de son âge, fils unique des propriétaires du plus beau magasin de confection de Rochebrune, se transforme en une fière vache laitière de 800 kilos prénommée Blanchette. Contraint de quitter le giron familial pour de vastes prairies, Blanchette va mener une vie paisible, faite de rencontres, de ruminations et de réflexions sur sa nouvelle condition.
Loufoque, drôle et tendre, le récit de François Morel, illustré de gravures de Christine Patry, nous offre le témoignage unique d'une vache qui va chercher à s'affirmer à tout prix. Humour et dépaysement garantis à 100%.
J'aime beaucoup écouter les chroniques matinales de François Morel. C'est la première fois que je le lis. J'ai fait un effort pour suivre l'auteur dans son "délire" mais j'ai peu apprécié ce roman déjanté même s'il laisse transparaître des émotions tout en finesse.
Pour profiter de ce roman il faut jouer le jeu et croire à cette transformation aussi étonnante est-elle. J'ai tenté, en tant que lecteur averti -attention, j'écris dans un blog, je sais de quoi que je cause quand même- de trouver des explications, des images, des interprétations qui feraient que cette histoire aborderaient des thèmes sérieux : la tolérance, l'acceptation de l'autre quelles que soient ses différences, le retour à une vie simple, etc, etc... Oui, j'ai cherché, eh bien j'a effectivement trouvé tout cela, et puis j'ai même lu des passages sur le bien-être des animaux dont on parle pas mal depuis un moment, mais en fait, je crois que chacun y trouvera ce qu'il veut y trouver. Pour ma part, plus j'avançais, plus je me disais que c'était simplement une histoire irréelle et fantastique, à la Marcel Aymé. Rien de plus, mais surtout rien de moins.
On retrouve toute la gentillesse et la tendresse de François Morel, tout son talent d'écriture fine et délicate. Il a l'art de décaler ses personnages, de construire un conte une fable à laquelle on ne peut croire mais en même temps, à laquelle on aimerait croire. Son roman est beau, poétique, peut plaider pour tout ce que j'ai écrit plus haut, mais peut être lu également comme une histoire simple avec des gens et des animaux simples.
Folio réédite Meuh ! dans la version présentée ici, avec des gravures de Christine Patry, mais il parut chez Denoël en 2015, il me semble même qu'il a été écrit et édité -chez Ramsay-Archimbaud- bien avant (je dirais courant des années 1990).
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