Entretiens croisés autour du projet du commissaire Mathieu Copeland, qui poursuit son enquête sur la nature d'une exposition en transposant l'exposition sur la scène le temps d'un spectacle, et questionne la signification de ce qu'il nomme « chorégraphier l'exposition » au fil de trois conversations avec Marie-Hélène Leblanc, commissaire, Jennifer Lacey, chorégraphe et Laetitia Sadier, musicienne.
Déroulant le fil tissé depuis Une exposition chorégraphiée (2008) et prolongé avec le livre et le festival Chorégraphier l'exposition en 2013, Mathieu Copeland conçoit Une exposition mise en scène pour le théâtre.
Des oeuvres rêvées, réelles, ou disparues, - proposées spécifiquement par une dizaine d'artistes (Art & Language, Fiona Banner, Robert Barry, Luis Camnitzer, Braco Dimitrijevic, Coco Fusco, Giovanna, Joseph Grigely, Swetlana Heger, Florence Jung, Ghislaine Leung, David Medalla, Michael Portnoy) - sont interprétées par la chorégraphe et danseuse Jennifer Lacey et la compositrice et musicienne Laetitia Sadier sur un fond de scène de Gaylen Gerber. Ces oeuvres offrent ainsi leurs sensibilités par leur mise en mots et en gestes.
Se délestant de la réalité physique de l'objet, Une exposition mise en scène se concentre sur le sentiment d'une oeuvre et place le·la spectateur·trice au centre, l'exposition existant uniquement par le prisme de l'expérience vécue. Le·la spectateur·trice devient précisément le lieu de l'exposition. Se confrontant à la nature même de ce qu'elle peut être, Mathieu Copeland transpose l'exposition à la scène le temps d'un spectacle.
Publié à l'occasion du spectacle Une exposition mise en scène à la Ferme du Buisson, Noisiel, en 2021.
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