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L'amitié entre Walt Whitman, le grand poète américain des Feuilles d'herbe et Abraham Lincoln est curieusement postérieure à ce tract politique écrit en 1856, cinq ans avant l'accession au pouvoir de ce dernier. Dès le début, Whitman a professé une vive admiration pour Lincoln - que l'on se souvienne des vers «O Captain ! My Captain !» que déclame le professeur Keating dans Le cercle des poètes disparus - ils sont ce qu'on appelle des kindred spirits (des âmes soeurs), nourrissant pour l'Amérique une même vision démocratique alors que se profile la Guerre de Sécession. Whitman n'a pas publié ce long tract politique de son vivant, qui sonne comme une terrible charge contre la corruption de la classe politique américaine. Il se veut également un rappel du principe même de la démocratie, en appelant de ses voeux un pouvoir issu du peuple. En 1856, dans cette jeune nation américaine déchirée par la guerre larvée entre États du Nord abolitionnistes et du Sud esclavagistes, Whitman fustige une caste politique impuissante, vieillissante, incompétente, qui menace d'émasculer la jeunesse du pays, en la privant des principes républicains qui constituent l'âme même des États-Unis - et les démarquent des puissances monarchiques de l'Ancien Monde. Il souhaite l'avènement d'un candidat qui soit celui du peuple plutôt que celui des partis. Cent soixante ans plus tard, ce libelle n'a rien perdu de sa vigueur, de son enthousiasme appelant à une prise de conscience individuelle et collective salutaire.
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