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«Elle tricote. Je sors mon carnet. - Raconte-moi précisément ce qui s'est passé dans les convois... - Plus tard... Je rêve de recueillir cette histoire qui est aussi la mienne et elle s'y oppose comme une gamine butée. - Quand plus tard ? - Quand tu auras eu ton bébé.» Aravni garde farouchement le silence sur son passé. Sa petite-fille, Valérie, aimerait pourtant qu'elle lui raconte son histoire, l'Arménie, Alep, Constantinople et Marseille.Dans ce récit qui traverse le siècle, elle écrit le roman de la vie, ou plutôt des vies d'Aravni : de la toute jeune fille fuyant le génocide arménien en 1915 jusqu'à la grand-mère aussi aimante qu'intransigeante qu'elle est devenue, elle donne à son existence percutée par l'Histoire une dimension universelle et rend hommage à cette grand-mère «étrangère de la plus belle façon qui soit.
Du génocide arménien, il reste peu de choses. Beaucoup de silence. Comme si la mémoire ne pouvait pas tout porter. Trop lourd.
De sa grand-mère, Aravni, Valérie tente de raconter l'histoire. de démêler les traumatismes au milieu du déni. Des têtes qui se détournent.
Et ce qu'elle raconte n'a, malheureusement, rien à envier à la tentative d'extermination des juifs.
Les ventres ronds sur lesquels on parit le sexe du bébé. Avant de les éventrer pour déclarer le vainqueur.
Les viols.
Les exécutions.
Le génocide Arménien.
Mettre des mots sur les plaies. Comme un baume. Leur donner ça, au moins. Une reconnaissance.
Valérie, au travers du merveilleux portrait de cette grand-mère si contradictoire, entre sa détermination à perpétuer des traditions antédiluviennes et sa liberté de femme, forte et droite, nous rappelle les crimes, l'horreur. Nous rappelle l'importance de dire des choses évidentes : Oui, les arméniens furent victimes d'une tentative d'extermination.
C'est un livre touchant. Parfois blessant. Les images foudroient, et tant mieux.
Sans larmoyer. Factuel. Brut.
Ne pas détourner la tête.
Dans ce récit qui traverse le siècle, Valérie Toronian écrit le roman de la vie, ou plutôt des vies d'Aravni: de la Toute jeune fille fuyant le génocide arménien en 1915 Jusqu'à la grand-mère aussi intransigeante qu'aimante et ce qà'elle est devenue. Elle donne à son fils une existence percutée par l'histoire et rend hommage à sa grand-mère de la plus belle façon qui soit.
Valérie Toronian sait utiliser les mots pour décrire cette partie méconnue de l'histoire: le génocide arménien.
L 'alternance des récits anciens et actuels Celui de la grand mère, celui de la petite fille donne du poids à ce récit poignant.
Un bel hommage de l'auteure à sa grande mère.
Pour moi c'est un coup de cœur, et une lecture qui me correspond dans la découverte des cultures et des peuples de monde.
L'étrangère de Valérie Toranian
Livres 5.00/5
Un pur bonheur que ce petit livre ! Valérie Toranian plonge à la source des origines de sa grand-mère arménienne et évoque avec justesse le martyre d'un peuple dont le génocide n'a jamais été reconnu par la Turquie.
Dans un texte touchant et truffé d'humour, Valérie Toranian décrit les liens charnels qui l'attachent à son aïeule, qu'elle ne peut cependant s'empêcher de comparer à son autre grand-mère fine, distinguée et élégante… au détriment bien sûr de sa grand-mère arménienne, vraiment pas sortable !
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