Choisissez, lisez et chroniquez !
Sean est en fuite. Par un jour de canicule, il a dû abandonner sa voiture accidentée aux sièges tachés de sang au beau milieu de la campagne française. Prêt à tout pour éviter la police, il s'enfonce dans les chemins de terre jusqu'à ce que les mâchoires implacables d'un piège de fer se referment sur sa jambe. C'est quasiment inconscient qu'il est libéré par deux femmes, les filles du propriétaire de la ferme qu'il avait aperçue en route. Loin d'être sauvé, ce n'est qu'à partir de sa libération que les problèmes de Sean vont vraiment commencer...
Magnifiquement écrit, Les Témoins de pierre est un thriller d'atmosphère hypnotique. La toile du récit resserre lentement son emprise, tenant en haleine jusqu'au troublant dénouement final.
Choisissez, lisez et chroniquez !
Sean fuit Londres et une sombre histoire. Il abandonne sa voiture accidentée et poursuit sa route, à pied, au coeur de la campagne française. Sa jambe prise dans les mâchoires d’un piège posé sur les terres de la famille Arnaud, Sean est contraint de s’installer un temps dans leur ferme.
Une famille peu ordinaire que celle des Arnaud : le père est un homme autoritaire et violent, sa fille, Mathilde, a été abandonnée par le père de son petit garçon, quant à Gretchen, la cadette, elle cherche désespérément à séduire les garçons qui sont à sa portée. La propriété est complètement décrépite, des statues ont été rassemblées autour du lac, formant un cortège étrange en ces lieux. Autant dire que l’atmosphère est particulièrement plombante et réussie ! Moi qui est davantage l’habitude de lire des romans noirs situés dans des trous paumés au fin fond d’un état américain, j’aime beaucoup le fait que l’intrigue se situe en France !
Simon Beckett alterne le récit des événements passés et présent dévoilant peu à peu ce qui a conduit Sean à fuir l’Angleterre. Des révélations savamment dosées conduisent à un final bien fichu. Ce type de roman noir tient pour beaucoup à l’ambiance pesante qui pèse sur les personnages et l’auteur remplit parfaitement le contrat.
Ce roman noir prenant vient de la collection Black chez l’éditeur Pirahna. C’est le second roman que je lis dans cette collection et il confirme tout le bien que je pense de cette petite maison d’édition.
Sean a fui l’Angleterre pour des raisons peut-être très graves que je ne connaîtrai qu’à la fin du livre. Faisant du stop en France, il saute dans un bosquet car il a aperçu un gyrophare de police. Que n’a-t-il fait là !!
« Je sais que je réagis de manière excessive : la police française ne s‘intéresse certainement pas à moi. Je suis néanmoins trop à cran pour couvrir le moindre risque. Et surtout pas celui que les flics fouillent mon sac. »
Peut-être aurait-il mieux valu !! En repartant, il a mis le pied dans un piège à mâchoires. Imaginez les dégâts. Pour son bonheur ( ??) il sera secouru par deux femmes qui le cachent dans le fenil de leur ferme.
Le voici embringué dans une histoire familiale bizarre. Outre Mathilde et Gretchen qui l’ont sauvé et le soigne, il y a le père, Arnaud, toujours armé, peut-être dangereux, hargneux et Michel un très jeune enfant dont, on le saura rapidement par les déductions de Sean, Mathilde est la mère, mais on ne connait pas le père.
Sean, peu désireux d’errer sur les routes par peur de la maréchaussée, accepte la proposition de la famille, faire le maçon, bien sûr, pas payé, mais nourri et logé (dans le fenil)
La vie familiale à la ferme est étrange, lourde de secrets. Même si les femmes lui ont sauvé la vie, il ne saurait préjuger de leurs actes. Tout est louche. Pourquoi personne ne vient jamais à la ferme, pourquoi tout est bouclé, pourquoi ce fusil, pourquoi les pièges, pourquoi les statues ? Pourquoi, même si on sent la haine entre eux, la famille fait front ensemble, un bloc soudé par la haine, la peur ?
Beaucoup de violence avouée et cachée dans cette famille. L’atmosphère pèse des tonnes, même la chaleur de plomb elle aussi en rajoute. Le désir, l’angoisse, la peur sont palpables.
Le roman, à ce moment, s’enlise dans la chaleur torride de l’été, ralentit sa marche. Et toujours Gretchen tourne autour de Sean, dans sa danse du désir, épie chacun de ses gestes, attitudes, lorsqu’il est avec Mathilde.
Le temps semble suspendu, lourd, comme avant que l’orage ne s’abatte. L’impression que chacun se jauge, tourne autour de l’autre, se mesure, se défie, se rencontre, comme dans un cirque romain.
Heureusement, la pluie arrive, les feuilles jaunissent et, tout s’active. Mais, quelle suite ? Que va-t-il arriver à Sean pris en étau entre les deux sœurs, le père, l’extérieur… ?
Ami lecteur, amie lectrice, tu le sauras en lisant ce livre qui m’a passionné, intrigué jusqu’au bout. Tu seras comme chauffé à blanc sous le soleil de plomb,
Simon Beckett fait alterner le présent et le passé, ce qui s’est passé en Angleterre et ce qui se passe en France. Pourquoi Sean s’est enfui et pourquoi il reste. La progression de deux situations est parallèle, jusqu’à l’acmé.
Un polar, sans flaque de sang, sans mort, enfin presque. Simon Beckett nous enserre dans une atmosphère à couper au couteau. Les personnages sont tous des énigmes. Résultat : une nuit blanche.
L’histoire promettait d’être passionnante : Sean est en fuite. Malgré la chaleur qui écrase la campagne française, il préfère abandonner sa voiture accidentée et couper à travers champs pour éviter la police. Mais sa cavale se termine brutalement lorsque les mâchoires implacables d’un piège se referment sur sa jambe. Retrouvé quasiment inconscient par les deux fi lles du propriétaire d’une ferme voisine, il est recueilli et soigné. À peine capable de tenir debout, Sean se croit enfin à l’abri et est loin de se douter des dangers qui le menacent.
Oui, mais voilà : le style, trop haché, a eu raison de mon envie de lire ce roman, malgré des personnages bien mystérieux dans une ambiance glauque.
** EXPLORATEUR DU POLAR **
Vous aimez les ambiances noires des polars ? Alors vous allez adorer "Les Témoins de pierre". En effet, le gros point fort de ce roman est sans aucun doute l’atmosphère oppressante d’un huit-clos entrecoupé de chapitres aux effluves policières.
Nous suivons Sean, un anglais qui a atterri en France pour on ne sait quelle raison (on le découvrira au fil des chapitres alternant présent et passé proche en France et à Londres) et qui se retrouvera par hasard au sein d’une ferme lugubre après avoir vu son pied pris dans un piège aux dents métalliques acérées. Recueilli salement amoché par cette famille isolée, il apprendra à découvrir la personnalité de chacun de ses hôtes : un père, deux filles et un ouvrier. Ainsi que leurs secrets et leurs mystères.
Au fil des chapitres, on ne sait plus quoi penser de ce père bourru, autoritaire et colérique qui peut contenir des sursauts de sympathie. S’il forme un suspect idéal face aux énigmes qui entourent la famille, on finit par se demander si cette carapace ne cache pas les bons côtés d’un personnage blessé et ayant choisi une certaine force de caractère pour se relever, même si elle est (très) abrupte. Puis on est attendri par la fille aînée, Mathilde, qui prend soin de Sean et semble être la figure familiale la plus stable et empathique, comparée à sa sœur cadette, Gretchen, qui affiche une certaine bipolarité et une personnalité trouble. Les doutes font écho à nos certitudes. Tout le monde ou personne ne finit par être soupçonnable à nos yeux. L’auteur sait très bien manipuler son lecteur, on ne peut vraiment pas lui enlever ce talent.
Je dois dire que j’ai été assez partagée pendant ma lecture car je me disais que cette histoire n’avait rien de bien original et qu’il ne s’y passait pas grand chose à vrai dire. Il faut vraiment attendre les tout derniers chapitres pour y voir se dérouler subitement l’intrigue. Effectivement, les trois quarts du roman nous imprègnent plutôt d’une ambiance étouffante, lente et malsaine, très bien retranscrite par ailleurs.
Malgré le manque d’action, j’ai réellement dévoré ce polar rural. L’écriture de l’auteur est très agréable et j’ai été prise dans les chaînes de ce récit angoissant.
Si l’histoire ne m’a pas époustouflée tant que cela, la façon dont elle est écrite m’a beaucoup plu. C’est un vrai polar à l’ambiance noire et presque lancinante. Le décor est bien conté, on visualise très bien la ferme et ses environs, ce qui participe au fait que l’on plonge rigoureusement dans le roman et que l’on a du mal à le lâcher. De plus, seuls quelques personnages accompagnent le principal et cela donne une sensation d’étouffement, de huis-clos. Les chapitres concernant la vie de Sean à Londres apportent toutefois de petites bouffées d’oxygène, même si le sujet traité reste sombre.
Je ne peux que vous conseiller ce roman si vous aimez le genre polar. N’attendez donc pas un rythme de thriller mais plutôt une atmosphère qui hante le lecteur et une intrigue qui ne se dévoile qu’à toutes petites doses.
Je remercie infiniment Lecteurs.com pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre des Explorateurs du polar.
https://ducalmelucette.wordpress.com/2017/05/17/lecture-les-temoins-de-pierre-de-simon-beckett/
Note : 8/10
j ai bien aimé les temoins de pierre de simon beckett, malgré la complexité du récit. En effet, on suit pas a pas ce qui s est passé a londres avant d atterir dans la campagne française
pas mal de suspense dans cette ferme lugubre a souhait, on se demande bien comment sean va s en sortir avec les deux filles mathilde et gretchen , sans oublier leur pere qui rode de ci de la!!
bref un bon polar qui se laisse lire sans probleme mais regardez bien où vous mettez les pieds dans la campagne profonde!!
Un beau roman d'atmosphère et d'ambiance lourdes et angoissantes. La lenteur et la monotonie des journées de Sean et des habitants de la ferme sont le contexte de ce roman qui joue sur les relations compliquées entre les filles et leur père, entre la famille en tant que groupe mais aussi ses individualités et Sean et entre la famille et les habitants de la petite ville avoisinante qui la rejettent et vice-versa. Il y a aussi les sanglochons, qui à eux-seuls forment un paysage sonore et odorant de second plan mais qui ajoute à la noirceur et la tension de l'ensemble. Un roman rural et poisseux qui se déroule en France mais qui pourrait être transplanté dans certaines campagnes étasuniennes perdues. Rusticité et violence, bestialité et force des hommes mais aussi douceur et tranquillité, beauté des paysages, de la faune et de la flore. Trois cents pages qui n'ennuient jamais le lecteur, qui avec des retours en arrière expliquent pourquoi Sean se retrouve dans cette situation et ce qu'il fuit. Sean cherchera aussi à connaître les raisons de la haine entre la famille et ses voisins.
Archétypes mais pas caricatures, Sean, Mathilde et Gretchen -les deux filles de la ferme-, Arnaud le père, évoluent et sans cesser de se chercher et de se jauger parviennent à créer des relations parfois difficiles, parfois empreintes d'une tension sexuelle, de jalousie, de désir refoulé, mais aussi de défi, d'autorité et de domination. L'ensemble est vraiment bien vu et si la "chute" n'est pas à tomber sur le cul, eh bien, elle ne déçoit pas du tout,
Une belle réussite que ce roman français d'un écrivain anglais qui se balade très habilement et sans rougir dans le genre polar qui privilégie l'atmosphère et les personnages plutôt que la violence et l'hémoglobine.
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