"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le compositeur Nicolas Frize rencontre des adolescents en 2014 qui sont dans une forme de capitulation sociale, comme exilés dans leur vie, entièrement imprégnés des médias fatalistes, anxiogènes et dépolitisés, démunis devant ce qu'on leur dit être leur avenir : ils n'entendent parler que d'insécurité, de guerre de religions, de guerre de genre, de chômage, de grave inquiétude environnementale, de guerres commerciales... Ces jeunes-là, convaincus de leur impuissance, n'accèdent plus au désir, se censurent et se replient, pensent devoir se soumettre à une « réalité » qu'ils n'imaginent pas pouvoir changer.
Il décide de se pencher sur cette question du désir, qui a été si différemment vécue, d'une génération à une autre. Il s'intéresse au moteur de son activation : car le véritable objet du désir, c'est le désir lui-même : « on désire désirer » !
Commence une expérimentation sur l'engagement, conscient et inconscient, sur l'expression et la relation, sur l'émancipation et l'identification, sur les résistances et la répétition. On y rencontre le geste, l'impossibilité, le choix, l'attente, l'impulsion, le manque, l'enfermement, le corps, l'abandon, l'intime, le secret... Le désir est avant tout le révélateur d'un fondamental « désir d'être ».
Une approche expérimentale et intergénérationnelle Nicolas Frize conçoit un dispositif durant deux ans et demi sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, proposant à des jeunes de collèges, de lycées et de conservatoires de participer à une création artistique en coopération étroite avec des musiciens professionnels de leur choix, autour de la thématique du « désir » et de créer une oeuvre musicale finale qui fut donnée à l'issue de cette résidence dans divers espaces de la Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord, à la Plaine Saint-Denis. Ce projet d'écriture artistique partagée impliquait la personnalité et la subjectivité d'une trentaine de jeunes adolescents aux côtés d'une trentaine de musiciens professionnels.
La dessinatrice Pascale Evrard a réalisé tout le long de la résidence une importante production de dessins au trait ou à l'aquarelle.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !