"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Delphine Minoui est reporter, et ce récit bouleversant qu'elle nous livre, murmure de paix dans un monde en plein chaos, résulte d'une communication qu'elle a pu établir avec de jeunes syriens. Au milieu du fracas des bombes, malgré la faim et la peur, quarante jeunes ont fait le pari de résister par la littérature, et pour cela de récupérer les livres sous les gravats afin de monter une bibliothèque clandestine. Un beau témoignage de liberté intérieure.
Delphine Minoui est l'auteur du best-seller Moi, Nojoud, 10 ans, divorcé e (Editions de la Loupe, 2009).
Journaliste française installée à Téhéran, Delphine Minoui partage dans cet ouvrage l'histoire incroyable d'une bibliothèque secrète créée par une bande de jeunes de l'enclave syrienne de Daraya, pilonnée sas relâche par l'armée syrienne.
Au milieu des ruines, ils ramassent les livres épargnés par le feu, y inscrivent scrupuleusement le nom de leur propriétaire et le classent, dans le sous-sol d'une maison encore debout, aux murs qu'ils ont couvert d'étagères.
Dans ce nid 'cosy', au milieu de canapés, tapis et fauteuils, des jeunes peuvent se retrouver, discuter, échanger, loin des exhortations à la haine, et pour un moment plongée dans un roman ou un best seller de développement personnel, ils peuvent oublier un instant la guerre qui fait rage autour d'eux.
Quand Daraya tombera, certains d'entre eux emporteront ces livres, ces poèmes ou conseils de vie qui les auront soutenus pendant la durée du siège.
Delphine Minoui, au travers des conversations tenues avec eux par les fils ténus d'internet partage leur histoire, leur amour des livres, qui s'il n'existait pas de prime abord, leur à permis de tenir, et maintenant de se forger une nouvelle vie.
Une belle ode aux livres et à la lecture.
Essai qui a reçu le prix des lectrices de Elle documents.
Alors que leur ville est assiégée, qu'ils peuvent à peine dormir, se nourrir et vivre, Ahmad et les autres vont sauver des livres des décombres et ouvrir une bibliothèque clandestine.
C'est leur façon de résister mais surtout de survivre en lisant pour ne pas perdre la raison, pour garder espoir, pour vivre malgré les souffrances.
C'est intéressant, humain, écrit avec sensibilité.
Un essai qu'on devrait tous lire pour ne pas oublier les syriens qui résistent.
Bonjour.
Daraya , La Belle , La Douce , La Rebelle , L’Étonnante… Combien de villes ont dû , ont pu ressembler à cette ville syrienne sous les bombes en2015 . Voilà ici son histoire , à travers les témoignages relatés par Delphine Minoui
Delphine , journaliste , toujours à la recherche d’une nouvelle qui pourrait réveiller les consciences , tombe sur cette photo sur un site internet : « deux hommes entourés de murs de livres : c’est une bibliothèque secrète au cœur de Daraya … encerclée et bombardée «
Sous le choc, même si Delphine sait déjà ce qu’il se passe en Syrie , elle veut en savoir plus : Qui sont ces jeunes gens, que sont ces livres , pourquoi une bibliothèque secrète?
Durant des mois Delphine , après avoir réussi à entrer en contact avec Ahmad,un des jeunes hommes qui fait paraître ces photos sur Instagram et dont il est… Lui et d’autres : » ils sont une quarantaine de bénévoles , activistes, étudiants , rebelles .. » qui vont sauver en un mois « quinze mille exemplaires » et ils vont continuer leur quête , oserai-je dire comme le Saint Graal… La recherche d’une paix qu’ils ne connaissent plus et qu’ils trouvent au sein de la lecture , eux qui pour la plupart ne lisaient pas ou peu . Ils ont même des livres préférés. Ils prêtent sans état d’âme , le tout est qu’on leur ramène pour que la chaîne du partage continue : du partage de la culture , des idées , de la liberté d’expression : » une récente étude de la Banque Mondiale …, signale que les personnes qui lisent des livres vivent plus longtemps et sont plus heureuses »
Belles lectures . Prenez soin de vous
Témoignage d'un groupe de jeunes résistants qui gèrent une bibliothèque clandestine, seule ouverture sur le monde et la culture dans l'horreur de la guerre.
Nous vivons au plus près de ce groupe par l'intermédiaire de rencontres Skype entre la journaliste et quelques uns de ces jeunes insoumis qui raconte leur quoditien des attentats et autres attaques pour soumettre la population.
Cette bibliothèque devient un havre de culture, de paix, d'ouverture vers le monde, d'évasions, un lieu d'échange où les livres sont sauvés, lus, et relus, référencés identifiés.
U livre que tout amoureux des livres devraient lire.
Delphine Minoui, journaliste française, tombe un jour par hasard sur une page facebook « Humans of Syria » un collectif de jeunes photographes syriens. Sur cette page un cliché l’interpelle, il représente deux jeunes hommes entourés de murs de livres. La légende indique qu’il s’agit d’une bibliothèque secrète au coeur de Daraya. Delphine Minoui entre en contact avec eux par skype et au fil des pages, on apprend à connaître ces jeunes qui sont à l’origine de cette bibliothèque. Daraya est une banlieue rebelle de Damas qui a subi de 2012 à 2016 un blocus terrible, des bombardements de barils explosifs, d’attaques de gaz chimiques. Et au milieu de ce chaos un groupe de jeunes hommes récupèrent des milliers de livres dans les décombres et font en sous-sol un véritable havre de paix : une bibliothèque très fréquentée. Lire pour beaucoup fut une découverte, une ouverture sur le monde, la possibilité de s’instruire mais aussi de rêver. Ces jeunes issus des manifestations pacifiques de 2011 contre le régime de Bachar al Assad sont restés fidèles à eux-mêmes. Ils rejettent le pouvoir de Damas mais n’ont pas voulu intégrer les rangs de Daech. Ils ont résisté 4 ans jusqu’à l’évacuation de Daraya et la fin de cette expérience inédite. A l’issue certains jeunes rejoindront la Turquie et rencontreront Delphine Minoui comme Ahmad et Shadi le photographe, d’autres resteront en Syrie pour continuer le combat, d’autres enfin comme Omar perdront la vie.
Avec des chapitres courts et concis Delphine Minoui fait vivre au fil des pages cette bibliothèque clandestine, on s’émerveille devant la culture de ces jeunes hommes, on s’angoisse comme elle quand le contact est rompu. « Ahmad et ses amis portent en eux cet instinct de survie par la culture ». On peut cependant regretter qu’il n’y ait pas de jeunes femmes parmi eux.
Ce livre devrait figurer dans chaque bibliothèque aussi petite soit elle afin que chaque lecteur ou lectrice puisse prendre conscience de la chance de pouvoir lire en toute liberté.
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Merci pour ce bel avis. J'essaierai de le trouver en bibliothèque. Prends soin de toi.
C'est sûr que lire me rend heureuse.