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D'une famille sénatoriale de Clermont-Ferrand, Grégoire devient évêque de Tours en 573 et un personnage influent dans l'Église et les Royaumes mérovingiens, jusqu'à sa mort en 594.
Ses écrits sont importants pour l'histoire de son époque : entre autres, 10 livres de l'Histoire des Francs, le De cursu stellarum ratio, ouvrage liturgique, 8 livres de Miracles.
Prenant le relais du poète Paulin de Périgueux qui, au chant VI de sa Vita sancti Martini, avait consigné, durant l'épiscopat de Perpetuus (458/9 - 488/9), une série de miracles posthumes de Martin, Grégoire de Tours s'est assigné pour tâche de collecter et de publier ceux advenus depuis lors et notamment depuis sa consécration à l'épiscopat en 573. À partir de cette date et jusqu'à la veille de sa mort en 594, il déroule, année après année, une chronique des événements miraculeux opérés principalement à Tours, la cité martinienne vers laquelle accourent les pèlerins : ces derniers viennent chercher l'aide d'un thaumaturge, tout particulièrement réputé comme médecin. Cependant, les guérisons obtenues ici-bas par le confesseur sont autant de signes préfigurant les réalités éternelles : la délivrance des corps en ce monde entend annoncer la libération des entraves du péché pour les âmes des défunts au jour du Jugement dernier, car c'est aussi une oeuvre pastorale que fait ici l'historien, en témoin privilégié.
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