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Cet ouvrage consacré aux Grands événements du Nord va au-delà de la chronique pour brosser un portrait évolutif d'un territoire aux multiples visages. Artois, Flandre occidentale, Boulonnais, Ternois, Montreuillois, ont gardé leur originalité tout en participant à une culture commune modelée, entre autres par l'économie, la culture et la religion. Le «pays noir» a offert, à l'ensemble de la communauté nationale, les ressources économiques indispensables sans exclure un dynamisme agricole remarquable qui a fait la prospérité du plateau artésien et celle des vallées fertiles. La mise en valeur par les hommes et les femmes a été déterminante. C'est pourquoi ce portrait doit prendre en compte des personnalités qui, à des degrés divers, ont forgé son renom. Des hommes politiques comme Alexandre Ribot, Célestin-Charles Jonnart, Guy Mollet, ont eu une envergure nationale et internationale. Des syndicalistes comme Emile Basly ou Arthur Lamendin ont contribué à promouvoir une culture sociale faite de revendication et d'intérêt pour la négociation et le contrat. Des chefs d'entreprise, à l'instar des directions des mines ou de patrons comme Ferdinand Béghin. Hommes d'Eglise comme Mgr Julien ou, plus contesté, Mgr Dutoit. Personnalités civiles comme Emilienne Moreau, Marie Liétard, Charles Debarge, Sylvette Leleu ou encore Jules Andrieu qui prennent des engagements citoyens lorsque la situation l'impose.
La vie culturelle, contrairement à une image fausse de la culture dans ce département, a toujours été riche : Francis Tattegrain et Virginie Demont Breton sont des peintres très appréciés de la bourgeoisie de la Belle Epoque, avant Edouard Pignon, Ladislas Kijno ou Jean Roulland.
Germaine Acremant est un auteur à succès dont on a parlé longtemps.
Sportifs également car le département a toujours mis le sport en valeur travers des champions (Maurice Garin, Georges Carpentier, Charles Humez) ou des clubs (Béthune, Calais, Lens, Le Touquet). Surtout, les habitants ont construit cette prospérité au quotidien qu'il s'agisse des «gueules noires» du pays minier, des paysans de l'Artois, des éleveurs du Boulonnais, des pêcheurs du Boulogne ou d'Etaples, des dentellières de Calais, des ouvriers des brasseries, sucreries, laiteries ou papeteries. Main d'oeuvre régionale à laquelle se sont adjoints, très nombreux, les hommes et les femmes venus de l'étranger, notamment Belges, Polonais ou Marocains dont le travail était indispensable à la région.
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