"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui est le véritable meurtrier d'un être qui se suicide ?
Lui, sans doute.
Et puis tous les autres, aussi.
Quand Roxane ouvre les yeux, elle sait que les choses ne se sont pas passées comme prévu.
Martin et elle formaient un couple fusionnel. Et puis, un matin, on les a retrouvés dans leur lit, suicidés. Si Roxane s'est réveillée, Martin, lui, n'a pas eu sa chance... ou sa malchance. Comment expliquer la folie de leur geste ? Comment justifier la terrible décision qu'ils ont prise ?
Roxane va devoir s'expliquer devant ses proches, ceux de Martin, et bientôt devant la police, car ce suicide en partie raté ne serait-il pas en réalité un meurtre parfait ? Que savons-nous réellement de ce qui se passe au sein d'un couple ? Au sein d'une famille ? Que savons-nous des fêlures de chacun ?
J'ai découvert avec bonheur Barbara Abel que je ne connaissais pas.
Ce roman m'a tenue en haleine de bout en bout.
Au delà de l'aspect c'est un roman psychologique. Les personnages sont extrêmement fouillés.
Rien n'est blanc, rien n'est noir.
Tout le monde a des fêlures avec lesquelles il faut vivre jusqu'à ce que...
Excellente lecture
Intrigue et enquête parfaites …roman qui vous embarque, vous happe ..
Mon premier Barbara Abel. Je n'avais lu aucune critique voulant me faire ma propre opinion. Conclusion, cette autrice je la suivrai.
Par contre je n'aurais pas rangé ce livre dans les romans policier. Je l'aurais davantage qualifié de roman psychologique. Il y a certes des morts, des suicidés, une enquête, mais ce qui est au tout premier plan, ce serait davantage les histoires humaines traversées par les personnages.
Qui sont réellement les suicidés, qui sont ceux qui les entourent, ceux qui ont fait leur vie ? Car le noeud, les noeuds se situent bien là. Et cela Barbara Abel a su le tailler en lambeaux, le labourer chapitre après chapitre. Jamais cette observation de l'âme et des réalités traversées par les personnages ne baisse en cadence.
Le rythme psychologique est maintenu jusqu'à la toute dernière page. Toutes les réalités sont observées puis décousues, fil après fil. Cela m'a tristement rappelé la phrase coup de poing de Gide "Familles, je vous hais!".
En dévoiler davantage, dévoilerait trop. Cependant, il pourrait y avoir une citation du livre qui permettrait de synthétiser, autant que faire se peut, les sujets traversés ;
"Dans un suicide, où est la victime, où est le bourreau ?
Qui est le véritable meurtrier d'un être qui se suicide ?
Lui, sans doute.
Et puis tous les autres, aussi ».
Rarement un roman m'a passionnée,émue de la sorte:on ne peut que s'interroger sur soi-même,la famille,les liens amoureux,la filiation et les différentes emprises.
Un roman noir,prenant qui pose la question du suicide:
"Qui est le véritable meurtrier de quelqu'un qui se suicide?"
Ils avaient tout pour être heureux, Roxanne et Martin étaient jeune, Martin gagnait bien sa vie, ils étaient en bonne santé et même si leur enfance respectives n’avaient pas été un chemin pavé de rose, ils avaient malgré tout des gens qui les aimaient. Et pourtant, ils sont retrouvés inanimés côté à côte, une lettre de suicide de chaque coté du lit. Roxanne est réanimée, Martin non. Pour la sœur de Roxanne, Garance, c’est l‘incompréhension la plus totale. Pour Odile, la mère de Martin, c’est la conviction de plus en plus forte que Roxanne, qu’elle n’a jamais réellement accepté dans la famille, a tué son fils. Mais qui tue réellement ceux qui se suicident ?
S’il y a bien une auteure de romans noirs qui ne m’a jamais déçue, c’est bien Barbara Abel. Chez elle, pas de flics (ou alors en arrière plan, comme ici), pas de tueurs machiavélique, pas de traque policière. Non, chez Barbara Abel, on est dans l’intimité et la psychologie de gens lambda, dans la violence psychologique uniquement, dans le secret des familles, des fratries. Il y a un thème qui traverse toute sa bibliographie, c’est celui de la maternité. Chez elle, les mères sont possessives ou démissionnaires, elles négligent ou surprotègent, elles vengent ou se détournent, elles sont envahissantes ou carrément toxiques. Et dans « Les Fêlures », sans trop en dire, c’est bien du côté des mères qu’il faut chercher la faille : celle de Roxanne, une femme méchante, alcoolique et toxique qui a bousillé l’enfance de ses deux filles, celle de Martin, femme d’affaire inflexible et cassante, qui pense faire le bien et là encore, bousille la psyché de ses deux enfants. La narration est double. Il y a le présent, dont la narratrice principale est Garance. Elle encaisse le choc, puis cherche à comprendre, enquête à sa manière, se heurte au silence de Roxanne puis à sa version, et à celle d’Odile. Elle se débat avec une vérité qui se dérobe sous ses pieds car la psychologie d’un couple, c’est complexe, c’est embrouillé. Elle connait la personnalité complexe de sa sœur et son lourd passif, elle tente de la placer dans cet échiquier, elle doute. Il faut dire que dans tous ces chapitres, on cerne, aux côtés de Garance, une Roxanne inquiétante, dissimulatrice et un peu calculatrice, qui semble finalement capable d’avoir tué son chéri qu’elle sentait lui échapper. Et puis il y a les chapitres flash back, qui raconte la vérité de cette histoire. Ils sont à mettre en miroir (en miroir déformant) avec les chapitres « Garance ». Peu à peu se dessine une vérité protéiforme, ou (tous) les protagonistes, sont tour à tous les bourreaux et les victimes. Il y a deux fins dans ce roman, une fin pour chaque partie. La fin de l’enquête de Garance est terrible dans les faits, mais paradoxalement, c’est un voile qui se déchire, douloureusement certes, mais quoi se déchire malgré tout. La fin de la vraie histoire de Roxanne et Martin, on ne la devine que quelques paragraphes avant qu’elle ne soit dévoilée. Ces deux fins sont bien amenées, cohérentes entre elles, et à la réflexion, elles sont imparables. A part quelques toutes petites longueurs, quelques passages un tout petit peu verbeux par moment, le roman de Barbara Abel est un thriller psychologique très efficace, bien mené, qui ménage son suspens et ses rebondissements jusqu’au bout. Barbara Abel met toujours dans ses romans des personnes ordinaires dans des situations extraordinaires, c’est probablement pour cela qu’elle fait mouche à chaque fois.
Si vous recherchez un livre qui vous fait réfléchir sur le genre humain et ses nombreux dédales psychologiques...
Je m'attendais à un thriller mais ce n'est pas vraiment ça...même si j'ai veillé très tard pour savoir la fin tellement j'étais en haleine!
Je le conseille mais uniquement si vous n'êtes pas trop déprimé ;-)
Je suis une adepte des romans de Barbara Abel, depuis la première heure et ses débuts. En effet, j’ai lu la majorité de ses livres, que ce soient ses thrillers (j’avais d’ailleurs adoré « Derrière la haine ») ou même son incursion dans la littérature blanche avec « La brûlure du chocolat ». Donc, c’était avec entrain que je souhaitais découvrir son dernier, « Les fêlures ». Le hasard faisant bien les choses, il fait partie de la sélection en lice du Prix des Lecteurs des librairies belges Club, dans la catégorie « Thriller ».
Reine du thriller psychologique, la belge Barbara Abel travaille et peaufine énormément ses personnages par leurs psychologies, leurs sentiments et émotions. Encore une fois, par ce nouvel opus, elle ne déroge pas à la règle !
C’est l’histoire de Roxane et de Martin, un jeune couple fusionnel somme toute banal, issus de deux milieux sociaux diamétralement différents. Un matin, ils sont retrouvés dans leur lit après avoir tentés de se suicider mais seule Roxane est en vie. Pourquoi ont-ils décidé d’en finir ? Quelles sont les raisons de cet acte que leurs proches ne comprennent pas ? D’où ont-ils tiré cette idée insensée d’attenter à leur vie ? Roxane, seule survivante, devra fournir des réponses aux très nombreuses questions que cet acte a suscitées.
Si vous aimez que l’auteur vous décortique les relations humaines, les liens familiaux et la psychologie, ce livre devrait vous plaire. Car en plus de cela, l’intrigue est finement pensée et tient le lecteur en haleine.
Pour ma part, ce n’est pas un coup de cœur, comme j’ai pu ressentir pour d’autres bouquins de Barbara Abel. Je pense que ce qui m’a essentiellement manqué est la petite étincelle qui aurait pu faire de ce bon thriller, un excellent roman. Constitué quand même de près de 420 pages, il a, parfois, un peu de longueur dans l’histoire. J’aurais voulu découvrir les tenants et les aboutissants un peu plus rapidement que ceux qui m’étaient proposés.
Malgré ce grief, cela a été un bon moment de lecture offert par Barbara Abel et son don incomparable pour conter des histoires où faux-semblants et manipulations sont des maîtres mots !
Ce polar de Barbara Abel dissèque les blessures de l’enfance dans des familles dysfonctionnelles. Elle met en scène des mères nocives aux agissements toxiques. Elle passe sous le microscope les fêlures qui en résultent à l’âge adulte et les poussent à leur paroxysme avec beaucoup de perspicacité et de machiavélique.
Roxane et Martin forment un couple parfait, mais quand on les retrouve inanimés dans leur chambre , avec pour chacun une lettre d’explication et que seule Roxane est sauvée, Martin n’a pas eu cette chance, elle explique ce suicide raté mais le soupçon d’un crime parfait n’est pas exclu.
Garance , la sœur de Roxane va tenter de comprendre son geste. Au fil du livre , nous découvrons l’histoire familiale de Roxane et de Martin. Roxane est issue d’une modeste famille que le père a quittée très tôt, quant à Martin, il est l’héritier d’une riche famille du milieu de la finance qui ne l’a pas épargné non plus. Nous suivons également le cheminement de Garance, qui, après avoir défendu sa sœur , en vient à douter de son innocence déjà fortement mise en question dans un tragique évènement du passé.
L’auteure tisse une toile dans laquelle le lecteur vient s’engluer avant que toutes les pièces du puzzle ne lui soient révélées . La vengeance, le soupçon, les non-dits et les secrets de famille suintent à chaque page et nous entraînent inexorablement vers une chute inattendue et machiavélique .
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