Des exemplaires sont à gagner !
« Sa poésie à Paul, c'était Joseph. Et Joseph n'était plus là. ».
Suis-je passé à côté de ma vie ? C'est la question qui éclabousse Paul lorsque, le jour de son mariage, il retrouve Joseph, un ami perdu de vue depuis vingt ans.
Et c'est l'été 1983 qui ressurgit soudain. Celui des débuts flamboyants et des premiers renoncements. Avant que la violence des autres fonde sur lui et bouleverse à jamais son existence et celle des siens.
Roman incandescent sur la complexité et la force des liens filiaux et amoureux, Les ailes collées explore, avec une sensibilité rare, ce qui aurait pu être et ce qui pourrait renaître.
Des exemplaires sont à gagner !
Un roman que j'ai eu la chance de découvrir l'an dernier dans le cadre des coups de coeur des lecteurs du mois de Femina.
Sophie de Baere signe un roman sensible, touchant, vibrant, poignant, poétique et pudique. L'autrice aborde avec celui-ci la nostalgie des années 80, les liens filiaux et leur importance, qu'il faut savoir aimer et recevoir cette amour. Sophie de Baere confirme que nous ne choisissons pas notre famille, que nous ne devons pas la juger et quoi qu'il se passe rester bienveillant avec elle. L'autrice nous amène vers ses réflexions au travers de ses personnages qui constituent une famille plus ou moins dysfonctionnelle.
On aborde donc les relation parents-enfants, l'homosexualité, les addictions, le poids de la famille et les pressions sociales mais aussi du harcèlement.
Avec ses personnages cabossés, nous passons par beaucoup d'émotions, l'autrice n'est jamais dans un rapport de jugement mais elle décortique cette famille par une analyse complexe mais délicate.
"Est-ce que c'est ça l'adolescence, faire table rase et ne garder de l'enfance qu'une frêle écume, renier le beau pour s'autoriser à se séparer, à grandir, loin de ceux qui vous ont donné la vie, qui vous ont bordé, veillé ? Aimé ?"
"Le garçon ne pleurait pas à cause de l'engueulade et de la marque des doigts paternels qui bosselait à présent sa peau, non, il pleurait parce que, pour la première fois, à travers la forme lointaine qui recherchait dans l'eau glacée le corps de ses enfants, il avait vu l'amour du père. Cet amour sans mots. Sans regard, sans geste tendre. Mais de l'amour. Cet amour qui n'appartenait qu'à lui et qui, en cet instant où Paul et Cécile se trouvaient sur le sentier, s'était déversé dans les vagues."
" Les jours à traverser leurs crachats, semblable à des potences, à chercher l’air aux pourtours de la peur, guetter la moindre menace, traquer l'ennemi et le fuir. Elle, elle dit qu'elle regrettait tant de n'avoir pas su regarder ses petits grandir, occupée qu'elle était à attendre Charles, ses yeux collés sous des œillères d'alcool. Laissant filer le temps. Comme si on pouvait s'offrir une vie à blanc avant la vraie."
Quel beau titre que celui-ci « Les Ailes collées » !
Découvrir Sophie de Baere a été une belle surprise.
L’histoire de Paul est bouleversante ; ce jeune homme bègue, mal aimé par son père, moqué par ses camarades, est très attachant.
Je vous invite à lire et lever le voile sur cette passion qui va emporter Paul et nous aussi lecteurs.
Il faut s’attendre, en entrant dans ce roman, à tout délaisser pour le dévorer, envoûté par l’écriture si juste de Sophie De Baere. Depuis cette ville balnéaire de la côte d’émeraude, elle compose un cocktail de thèmes de société, pour nous dépeindre un monde impitoyable, notre monde, avec réalisme et sensibilité.
Il y a d’abord le harcèlement scolaire qui est LE problème de société actuel et existait déjà en 1983, lorsque commence cette histoire. L’acharnement d’un groupe, le laxisme des enseignants, le déni des parents, tout y est et tout contribue à la détresse des jeunes « différents ».
Il y a aussi cette famille qui ne s’aime pas, ou du moins qui ne montre pas ses sentiments. Et pourtant l’amour est là, animal, instinctif mais enfoui, parce qu’on ne montre pas ces choses-là. Une impossibilité peut-être, une faiblesse sans aucun doute. Alors les enfants, les adolescents, souffrent seuls, de ce manque d’amour qui les fait entrer dans le monde totalement démunis.
Il y a l’homophobie, sociétale et inébranlable, qui veut que l’on soit « dans la norme » pour s’intégrer, pour réussir sa vie. Et si le piano que joue Paul est une marque d’excellence, la danse ça l’est moins pour un garçon ; mais bon, disons qu’avec Travolta ça peut encore passer.
Et surtout, ce qui explose dans ce roman, c’est LE grand amour, celui qu’on ne vit qu’une fois et qu’on ne dépasse jamais, celui qui va rythmer notre vie, la détruire parfois parce que rien n’a autant d’importance que cette passion. C’est la mère, pour le père qui la trompe et la délaisse, et c’est Paul et Joseph qui s’attirent comme des aimants depuis leur première rencontre à 14 ans.
Mais tout semble n’aboutir qu’à l’échec, tout vient s’échouer sur le mur d’une vie rugueuse et sans joie. Pourtant ce qui est beau dans cette histoire, c’est cette flamme qui subsiste même lorsque que vingt années passent et qui continue de briller, immuable. J’ai juste regretté que les personnages se dévoilent si tardivement, le père notamment, car nos sentiments se sont déjà construits, faussés certainement.
Un roman puissant et déchirant, fait de chapitres courts et de pages qui défilent sans que l’on s’en rende compte, un roman qui nous aspire dans un tourbillon d’émotions d’où jaillissent la révolte, la passion et l’espoir.
Le jour de leur mariage, la femme de Paul lui fait une surprise : réunir des amis qu’il n’a pas vus depuis un certain temps. Parmi eux, Joseph. Sa présence renvoie le jeune marié en 1983.
Cet été là, l’adolescent issu d’une famille peu chaleureuse, et qui a du mal à s’intégrer au collège, rencontre Joseph, un garçon de son âge, rayonnant et charismatique, élevé par une mère hippie … Mais si leur amitié fait d’abord entrer Paul chez les ados cools du collège, la bêtise, la méchanceté et la lâcheté des gens vont bientôt transformer la vie des deux garçons en cauchemar …
J’ai beaucoup aimé la plume de Sophie de Baere, qui dépeint très bien le quotidien de Paul, et ses émotions. Rien n’est vraiment original dans ce livre, même si l’autrice distille des secrets familiaux et des faux-semblants, et une pointe de roman noir, mais j’ai trouvé que Paul était très bien incarné, et attachant avec son éveil à la passion, son questionnement sur son identité, ses tiraillements, et cet amour qui n’a jamais été balayé par le temps. Et malheureusement, quarante ans plus tard, les thèmes abordés, notamment le harcèlement scolaire et l’homophobie, sont toujours d’actualité…
Petit bémol pour la fin des « Ailes Collées », que j’ai trouvée un peu facile et pathos, mais j’ai vraiment pris plaisir à lire ce beau roman touchant, et je suis contente d’avoir découvert cette autrice.
Un magnifique roman qui se passe entre présent et passé.
Sur l’amour, les parents défaillants, les emois de l’adolescence, le harcèlement et sur l’amour d’une personne et non d’un sexe.
Ce livre m’a beaucoup fait penser au film « Ete 85 » de François Ozon.
A lire, à faire lire.
Je viens de terminer le livre et je suis bien embarrassée : j'avais déjà noté cinq étoiles, La dérobée, ma lecture précédente de l'auteure, alors comment vous montrer que celui-ci est pour moi bien supérieur. Je suis éblouie par l'écriture, bouleversée par les personnages.
2003 : Paul se marie, le ventre de sa femme est légèrement renflé, un bébé est en route, c'est le bonheur. Pour faire une surprise à son mari, Ana a convié quelques-uns de ses amis, dont d'anciens camarades de collège. C'est le choc pour Paul en les revoyant. Il est brutalement ramené en arrière à l'été 83.
L'auteure va partager son livre en deux parties, l'une en 83, nous parle de l'adolescence de Paul, l'autre en 2003, de l'irruption dans sa vie d'adulte de ce qui avait transformé à jamais sa vie durant cette année scolaire de troisième.
Ce roman est une merveille, merveille de sensibilité, merveille d'écriture. L'auteure nous fait partager la vie pendant quelques mois à 20 ans d'intervalle de ses personnages, montrant leurs fêlures avec infiniment de pudeur. C'est tout en nuances, en petites phrases à l'écriture ciselée, poétique parfois, précise à d'autres moments. Un livre qui aurait pu à lui seul remplir un carnet entier de citations tant les phrases sont belles.
J'ai ouvert ce livre sans rien en connaitre : je n'avais même pas lu la quatrième de couverture, ni critiques. J'ai voulu le lire à cause de l'auteure. Cela m'arrive très rarement, et je ne regrette pas. Il est bon parfois de ne pas savoir, de découvrir uniquement par les mots écrits par l'auteure surtout quand ils sont si beaux.
Les personnages sont fragiles, cabossés par la vie, qui n'a pas été douce pour aucun d'eux. J'ai été profondément émue par ce qui leur arrive, à plusieurs reprises. J'aurai aimé être là pour les soutenir, leur tendre la main. Ils ont tous fait comme ils ont pu, ils ont souvent échoué, mais ont continué à avancer et réussissent à se retrouver pour quelquefois se perdre à nouveau. Cela parle d'amour, bien sûr, amour conjugal, amour passion, amour entre parents et enfants. C'est puissant, porteur d'émotions intenses. J'ai parfois tremblé pour certains d'entre eux.
Et vous ai-je dit que c'est très bien écrit.
Alors lisez-le.
Je remercie infiniment les éditions J.C. Lattès pour ce partage #Lesailescollées #NetGalleyFrance
Une superbe lecture pour ce roman sur l'amour et l'adolescence. Des chapitres courts servis par une belle plume fine, tendre et parfois percutante qui donnent du rythme à la lecture, tout en permettant au lecteur de parcourir les pages en faisant des pauses régulières.
Le roman est construit sur une double narration, le présent avec le mariage de Paul Daumas avec Ana en 2003, et le passé, vingt ans plus tpôt, où l'on retrouve Paul à l'été 1983 âgé alors de 14 ans.
Le roman est d'une puissance folle avec un lecteur qui se prend très vite d'affection pour le personnage principal, bègue et timide, qui va vivre avec lui les premières aventures de l'adolescence, de l'amour, du harcèlement et de la violence.
Qui est Joseph Kahn, le personnage qui replonge Paul dans son triste passé ? C'est tout l'intérêt aussi de cette lecture.
L'une des grands forces du livre tient également en la place occupée par les personnages secondaires, les parents, Charles et Blanche, Cécile la sœur, les professeurs et l'école en général, certains camarades de classe, une époque où aimer différemment était encore plus compliqué que de nos jours.
C'est pour moi assurément l'une de mes plus belles lectures des dernières années, une lecture dont on ne sort pas tout à fait indemne et c'est aussi cela la force des livres et des mots.
L'histoire commence par un mariage ... L'un des invités renvoit Paul (le mari) dans son enfance, dans une douleur que l'autrice va nous conter au fur et à mesure des chapitres ... Une histoire émouvante, touchante : l'adolescence d'un jeune garçon qui a "ses ailes collées" ...
Une lecture triste, déchirante !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !