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Depuis une trentaine d'années, on assiste à la découverte d'un art méconnu, resté circonscrit jusque là dans son territoire : la peinture du xixe siècle au Danemark. De nombreuses expositions ont suivi celle de Paris au Grand Palais en 1984 et tous les grands musées du monde (Louvre, National Gallery de Washington, Metropolitan Museum de New York, Art Institute de Chicago, National Gallery de Londres, etc.) ont depuis fait entrer dans leurs collections des exemples de cet art si particulier que l'on a longtemps appelé L'Âge d'or de la peinture danoise.
Au fur et à mesure que le Danemark perdait les guerres et ses territoires tout au long du siècle (la Norvège en 1814, guerre avec la Prusse en 1848, perte des duchés du Schleswig et du Holstein en 1864), le pays se repliait sur lui-même. L'école de peinture de Copenhague attira dès le début du siècle tous les peintres du nord jusqu'à Friedrich et développa un style qui lui est propre sous l'impulsion des premières générations qui firent le voyage d'Italie, comme Abilgaard à la fin du xviiie siècle, puis Eckersberg, qu'on a pu appeler le père de la peinture danoise. Une lumière particulière, une apparente simplicité dans les portraits et un goût du paysage porté à son comble, reflétant le climat et le relief de ce pays plat pénétré de tous côtés par la mer en sont des caractéristiques majeures. Après les guerres, il y eut comme un repli sur soi de l'art danois qui voulut délaisser les exemples étrangers pour se focaliser sur un art national et sur son propre paysage, jusqu'à la fin du xixe siècle.
Un collectionneur français s'est passionné pour cette école danoise et a réuni en quelques années plus de deux cent peintures qui accompagnent le siècle entier. A côté des plus grands exemples (Abilgaard, Eckersberg, Lundbye, Melbye, Rorbye), cet ensemble entièrement inédit réunit presque tous les artistes de l'époque dans un univers à la fois lointain et proche qui dégage un charme discret et envoûtant, où la mer et la campagne sont indissociables et où les animaux ont leurs portraits comme les humains.
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