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L'Orient arabe n'est plus celui du Nasser de Suez et de la guerre des Six Jours. La flamme panarabiste s'est éteinte. Les Etats et populations arabes, après l'échec global des expériences nassériennes ou baassistes, aspirent à une cohésion entre pays, sans hégémonie et sans conquérant. Un après-panarabisme se met en place. En ce sens, la dernière guerre de Saddam Hussein peut être considérée comme un soubresaut d'une utopie déjà morte.Prenant du recul sur les événements, c'est l'évolution de la pensée nationaliste arabe que retrace ce livre, depuis la naissance du Baas, à la fois philosophie et parti politique, jusqu'à l'effervescence de l'islamisme. Le nassérisme a marqué une époque et son retentissement perdure. Le nationalisme palestinien s'en est réclamé, tout en le contestant. Husri, Arsouzi, Aflaq, le poète Darwish et Qutb " le martyr ", entre autres, ont illustré ces courants de pensée politique. Mais, après avoir subi une influence marxiste, un nouveau courant, depuis les années 1980, prend en compte les minorités, qu'elles soient ethniques ou confessionnelles, et dénonce les " Etats de terreur " panarabes.Olivier Carré, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI) de la Fondation nationale des sciences politiques, sociologue et arabisant, est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Orient arabe.
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