Peterson s'était expliqué sur ses intentions dans une lettre : " Porter un coup à la "théologie du Reich ", c'était l'intention de mon livre. " Cette " théologie du Reich ", à laquelle s'adonnaient surtout certains milieux catholiques, voulait une sécularisation de la promesse du royaume de Dieu allant dans le sens d'un renouveau de l'imperium sacrum, ce qui paraît particulièrement dangereux dans le contexte politique du début des années trente. Le traité sur le monothéisme peut aussi être vu comme une lecture critique visant plus particulièrement la " théologie politique " du juriste Carl Schmitt, à l'époque au service du régime national-socialiste. La thèse principale consiste à refuser l'héritage gréco-judaïque du monothéisme au profit d'une réaffirmation du christianisme comme religion trinitaire qui, par conséquent, se refuse à cautionner un quelconque régime politique.
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