Dans notre monde, un auteur entreprend l'écriture d'un roman de fantasy en s'inspirant de sa fille, Léna.
Dans ce roman, Le monde de Lléna, Fidnuit, un orphelin, est approché par des Dormants, des moines qui maîtrisent la magie du Dérêve. Ils lui ordonnent de rallier le Refuge de Lléna, leur déesse. Poursuivi par des créatures de cauchemar, Fidnuit s'enfonce dans une étrange forêt aux arbres inclinés...
Au même moment, la jeune Fadlune, perturbée par des rêves prémonitoires, apprend de l'uraus Timagro qu'elle aussi doit se rendre au Refuge de Lléna.
Bientôt, le déroulement du roman semble interférer avec la réalité et Léna est victime d'une étrange maladie qui la plonge dans un sommeil sans fin...
Quand un auteur et un éditeur dont on apprécie le travail sorte un roman, on se dit qu’il y a de fortes chances que ça nous plaise et il arrive que ce ne soit pas le cas comme avec le monde de Lléna. Je suis la première déçue de ne pas avoir accroché mais clairement je ne suis pas rentrée dans l’histoire et j’ai eu du mal à faire coller ce roman avec un public cible, pas vraiment jeunesse, ni ado, ni adulte. L’idée de départ était prometteuse. Avoir un parallèle entre le travail de l’auteur et le récit de son roman est une chouette idée, c’est une façon originale de présenter le processus d’écriture. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la partie dans notre monde avec notre auteur blasé de devoir se diriger vers un texte plus commercial et qui tente de détourner cette obligation pour rester maitre de son travail. Si moi en tant qu’adulte suivre le processus créatif m’a plu, j’ai un doute sur le fait que ça plaise aux plus jeunes au vu de la façon dont ça a été réalisé. Niveau histoire de fantasy, clairement on m’a perdue. Le monde est rempli de concepts inventés non expliqué, la structure est désorganisée, les personnages laissent indifférents… Quelques clins d’oeil comme l’arrivée du doudou renforcent le lien réel/imaginaire et font sourire mais ne suffisent pas à contrer l’ennui de la partie fantasy. Pour cette partie même interrogation, est ce que ce récit rapide et un peu sans queue ni tête plaira aux plus jeunes ?
Une dernière chose qui m’a dérangée c’est la notion de consentement. Dans un livre jeunesse, écrire qu’un garçon peut se permettre d’embrasser une fille car elle est en train de rêver et ne s’en souviendra pas, ce n’est pas message qui me parait une bonne idée. Alors oui en tant qu’adulte je vois la nuance sur la raison pour laquelle le garçon ose cela mais clairement il ne faut pas prendre le risque que la nuance ne soit pas vu par les collégiens à qui il est destiné. En résumé, il y a de bonnes choses et d’autres qui ne m’ont pas convaincue avec ce roman, c’est une lecture très mitigée pour moi mais si avoir accès aux réflexions pendant un processus créatif vous intéresse tentez-le.
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