"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« L'histoire que vous m'avez demandé de vous raconter ne commence pas avec la mort, d'une hideur déplorable, de Lloyd. Elle commence par une journée d'août, il y a bien longtemps, quand j'avais neuf ans, que le soleil brûlait mon visage couvert de cloques et que mon père et ma mère me vendaient à un homme étrange. » Enfermée dans le couloir de la mort, pour un crime qu'elle n'a pas commis, Memory se souvient : son enfance joyeuse dans le township près d'Harare, où la nuit les sorcières mangent les enfants. Son attachement pour cet homme blanc, mystérieux et érudit, qui lui a donné une éducation et l'amour des livres...
Désormais, Memory partage ses interminables journées avec Verity et Jimmy, l'arnaqueuse et la prostituée. Entre rire et émotion, le passé resurgit et éclaire son improbable destin.
D'une écriture étincelante, mélodique, ce roman plonge le lecteur dans un monde de mystères, de dérisions et d'énergie vitale.
Traduit de l'anglais par Pierre Guglielmina
On part au Zimbabwe avec le livre de Memory. Memory est une jeune femme qui va nous raconter son histoire. Dans le présent, elle est enfermée en prison pour un meurtre qu'elle n'aurait pas commis. Ce point de départ est l'excuse pour revenir sur toute sa vie avant la prison. Pourquoi est-elle accusée de meurtre ? Comment en est-elle arrivée là ? C’est aussi une excuse pour présenter un petit peu le fonctionnement au Zimbabwe avec les différents aspects culturels, les problèmes politiques, les problèmes même au sens très large, la place des blancs mais aussi celle des albinos. Comment Memory trouve-t-elle sa place ou non en tant qu’albinos ? C’est très touchant, ça fonctionne vraiment bien. On ne se contente pas de suivre le destin de Memory, on en profite pour voir un petit peu tout ce qui se passe dans cette prison avec les différents quartiers en fonction des crimes qui seraient grave ou non… Les allers-retours entre ce qui est interne à la prison et ce qui est plutôt extérieur renforcent le côté poignant du récit. La prison est un huis clos entre femmes, tout est illustré avec toute la variété des comportements et des jugements. Ca donne aussi envie de se révolter face à certaines situations complètement injustes. J’ai apprécié la sobriété dont elles sont présentées comme si tout était naturel. Ca renforce l’injustice et les rend encore plus énervantes. Tout le monde semble s’être fait une raison même si c'est pas juste c’est comme ça et puis c’est tout. Une excellente lecture.
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