"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Déserter, c'est claquer la porte au nez de l'Histoire, l'envoyer paître dans les grandes largeurs. » Michel Boujut a grandi entre deux drames familiaux, insérés dans la tragédie collective des deux guerres mondiales. Le premier, celui de son grand-père Maurice, fauché à l'âge de 26 ans le 19 septembre 1914. Et le second, celui de son père Pierre, prisonnier dans un stalag pendant quatre ans et demi. Un père qui, longtemps, ne sera rien d'autre pour lui « qu'une photo qui jaunit dans son cadre ». A la troisième génération, Michel, jeune appelé qui doit partir pour l'Algérie, décide de rompre le cycle infernal du casse-pipe. Il a pris sa décision, il désertera. La raison de son adieu aux armes, c'est « le refus, radical, d'une sale guerre faite salement. » Alors, au lieu de rejoindre son unité, le 16e RIMA, le soldat Michel Boujut arrive à Paris le 13 mai 1961. Ayant acheté France-Soir, il tombe sur cette manchette : « Gary Cooper est mort ». C'est comme un signe, désormais la cinéphilie et la clandestinité seront inexorablement liées pour lui.
En attendant de passer en Suisse, il se réfugie chez l'un des 121 signataires du manifeste contre la guerre d'Algérie. Là, un contact lui suggère de se cacher... dans les salles obscures. L'endroit le plus sûr à l'époque des cinémas permanents ! C'est ainsi que naîtra une vocation dont Michel Boujut fera son métier.
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