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Le grand pouvoir du chninkel

Couverture du livre « Le grand pouvoir du chninkel » de Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski aux éditions Casterman
  • Date de parution :
  • Editeur : Casterman
  • EAN : 9782203093539
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le Grand Pouvoir du Chninkel offre à Van Hamme l'occasion d'aborder sous un angle nouveau l'un de ses thèmes de prédilection, à savoir « l'antagonisme latent entre la force du destin qui nous écrase, et le désir de tout être épris de liberté d'échapper à ce destin », ainsi qu'il le précise... Voir plus

Le Grand Pouvoir du Chninkel offre à Van Hamme l'occasion d'aborder sous un angle nouveau l'un de ses thèmes de prédilection, à savoir « l'antagonisme latent entre la force du destin qui nous écrase, et le désir de tout être épris de liberté d'échapper à ce destin », ainsi qu'il le précise lui-même dans les colonnes de (A SUIVRE) en mars 1987. Il voit en J'On un rédempteur inspiré par les figures conjuguées de Moïse et de Jésus, à la fois martyr et figure expiatoire. Son véritable « grand pouvoir » réside dans sa faculté de pardonner les fautes de son prochain, fût-il son pire ennemi. Pour échafauder de manière vraisemblable les us et coutumes du peuple chninkel, Van Hamme s'inspire tout autant des hobbits du Seigneur des anneaux que de la tradition juive. Il assortit d'ailleurs certains dialogues d'un humour fataliste axé sur la dérision de la malchance, du malheur et de la souffrance - comme lorsque le malheureux héros échoue à chaque fois qu'il tente de s'unir à son aimée G'Well. Aux références christiques - l'épreuve du désert, les actions miraculeuses, la Cène ou la crucifixion, entre autres - s'ajoutent des allusions profanes. La plus évidente concerne le film 2001, l'odyssée de l'espace dont Le Grand Pouvoir du Chninkel pourrait être une introduction, dans la mesure où il s'achève par une séquence où l'on voit danser des australopithèques autour d'un monolithe, comme dans les premières minutes du film de Kubrick... Libéré des contraintes de la couleur, le trait de Rosinski s'épanouit dans la représentation épique de scènes de batailles aux innombrables combattants.

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Avis (1)

  • Même si c’est aujourd’hui bien plus fréquent qu’il y a 30 ans – puisque cette bande dessinée à quasiment 30 ans -, il faut préciser que ce one-shot, paru dans la collection Les Romans (A suivre), compte 166 pages.

    L’intégralité de l’album est en noir et blanc, passant, en fonction de la...
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    Même si c’est aujourd’hui bien plus fréquent qu’il y a 30 ans – puisque cette bande dessinée à quasiment 30 ans -, il faut préciser que ce one-shot, paru dans la collection Les Romans (A suivre), compte 166 pages.

    L’intégralité de l’album est en noir et blanc, passant, en fonction de la situation, d’un trait très fin, parfois juste esquissé, à certains dessins beaucoup plus fouillés, ou avec des à-plats de noir. Bref, une grande variété dans les tracés, en fonction de la progression de l’histoire. Graphiquement, donc, je valide !

    L’histoire : on peut d’abord noter plusieurs références. Ainsi, le monolithe n’est pas sans rappeler 2001 l’odyssée de l’espace. L’histoire rappelle aussi le film Willow, qui met également en scène un personnage appartenant à un « petit peuple » chargé de sauver Elora, un bébé humain qui est probablement l’élue qui mettra fin au règne maléfique de la méchante reine Bavmorda. Dans les deux cas, un petit personnage sans pouvoir se retrouve chargé d’une mission qui semble dépasser largement ses capacités.

    J’ai d’ailleurs noté, en le relisant, que je dois compléter deux articles de la catégorie « À travers livres » : en effet, on trouve dans cet album une île et un arbre qui entrent bien dans les catégories évoquées dans les articles concernés…

    Moi, j’aime bien ces quêtes à l’occasion desquelles un héros qui n’en est pas un – J’on se demande quel peut être le Grand Pouvoir que U’n lui a peut-être accordé ; Willow, qui rêve de devenir l’apprenti du magicien, doit commencer par apprendre que le pouvoir réside dans ses doigts – est investi d’une mission qui semble disproportionnée. Cela correspond bien à l’idée que je me fais de ce qu’est un « héros » : je ne crois pas trop aux héros qui semblent destinés à le devenir, mais, plutôt, des personnages qui le deviennent parce qu’ils se retrouvent emportés dans quelque chose qui les dépassent.

    Et, comme dans toute bonne histoire, il y a un retournement de situation très malin à 5 pages de la fin, et qui donne à réfléchir.

    Bref, il s’agit pour moi d’un excellent album, que je recommande à toutes celles et ceux qui aiment les histoires féériques, dans un monde que l’on peut qualifier d’heroic fantasy (me semble-t-il, mais je ne suis pas forcément fan de ces « cases » dans lesquelles on veut souvent classer les objets…).

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