Une réflexion passionnante sur le petit monde de l’édition et ses enjeux littéraires, marketing, techniques ou financiers
Alors que la liste des victimes du serial killer surnommé L'Esquimau s'allonge, Delafeuille, éditeur parisien, rejoint Copenhague pour y acheter les droits du dernier livre de la star du polar nordique. Mais installé à son hôtel avec le manuscrit du fameux livre, il découvre que c'est sa propre histoire que raconte le thriller...et que pour lui les choses ne vont pas tarder à mal tourner. Heureusement, puisque rien n'est impossible dans un roman, le voici bientôt épaulé de Sherlock Holmes pour retrouver l'auteur du thriller et mettre fin à cette désastreuse aventure.
Jouant avec fantaisie et brio de tous les clichés du polar nordique, Luc Chomarat nous livre une épopée littéraire jubilatoire où les macabres découvertes s'enrobent vite de grands éclats de rire.
Une réflexion passionnante sur le petit monde de l’édition et ses enjeux littéraires, marketing, techniques ou financiers
Une sélection qui regorge de suspense et vous embarque aux quatre coins du monde
https://animallecteur.wordpress.com/2020/12/17/le-dernier-thriller-norvegien-luc-chomarat/
Le dernier thriller norvégien est de loin le roman le plus étonnant et surprenant que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. Entre polar et parodie de polar, avec beaucoup d’humour, une mise en abyme sur l’écriture d’un roman, un soupçon de réflexion, le tout saupoudré d’absurdité voilà le cocktail explosif de cette histoire.
On y croise des personnages improbables et tellement clichés : Une femme ronde au physique pas très attrayant mais très intelligente et homosexuelle, un tueur en série en proie à de plus en plus de violence surnommé l’Esquimau, une jeune femme geek qui fait étrangement penser à Lisbeth Salander dans la trilogie de romans Millénium (adaptés en films), une blonde au corps qui fait baver tous les mecs et qui parait un peu nunuche et puis il y a aussi Sherlock Holmes, je vous vois déjà venir à vous demander « What the fuck? » et ça a aussi été ma première réaction. On a droit aussi à une description du mobilier scandinave dont on connaît tous ces immenses magasins bleus et jaunes. Bref ce roman et carrément surprenant et déstabilisant.
Parallèlement à cela il y a une réflexion très intéressante sur l’avenir du livre à l’ère du numérique, sa position de produit de consommation et comment les auteurs surfent sur la vague de « ce qui marche » à l’aide de bandeaux prometteurs en tête de gondole dans le but de vendre un maximum en privilégiant la quantité à la qualité.
J’avoue que ce roman ne m’a pas tant séduit que ça, parfois j’étais perdue entre la réalité du roman et sa mise en abyme, je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait en venir et comment allait se terminer cette histoire. En revanche j’ai beaucoup aimé ces réflexions autour du livre de manière générale et j’avoue que ce roman m’a quand même décroché quelques sourires.
J'ai toujours aimé “Twilight Zone” , cette série américaine des années soixante , dans laquelle les réalisateurs et le scénaristes s'en donnaient à coeur joie pour nous faire rentrer dans leurs univers à l'imagination totalement débridée .
C'est instantanément l'impression que j'ai eu en découvrant l'espace romanesque totalement sans limite de Luc Chomarat . Au diable les anachronismes , les personnages d'un autre temps débarquants sans crier gare dans cette histoire mouvementée qui nous emmène à Copenhague en plein hiver . Eh oui la Scandinavie sans le froid et la neige ça ne ressemble à rien .
Un décor pour frissonner . Ça tombe bien ! Trois éditeurs français ont envoyé en mission leurs meilleurs éléments pour tenter de faire signer au pape du thriller nordique ( dont je vous passerai le nom car il est parfaitement imprononçable ) un contrat d'exclusivité . le climat à Copenhague n'a rien de chaleureux : outre le froid qui saisit les corps , un redoutable serial-killer écume le pays . Surnommé “l'esquimau” , il n'a toujours pas été débusqué ni l'igloo où il s'est réfugié ( oui c'est un peu “cliché” car je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup d'igloos dans ce coin du Danemark ) . Néanmoins la bataille pour obtenir les droits pour traduire l'auteur à succès risque d'être rude : outre des conceptions du business de l'édition différentes , nos trois protagonistes n'ont pas l'intention de se faire le moindre cadeau . Qui de Delafeuille , Gorki ou Murnau remportera l'affaire ? le plus malin ou le plus entreprenant ? Qui sait ? Et qui arrêtera cette série de crimes odieux ? C'est élémentaire , se sera sans doute Sherlock Holmes !
Sous les atours d'un récit hybride où l'absurdité et la dérision sont élevés à l'état de l'art , l'auteur prend un malin plaisir à remanier à sa sauce les codes du thriller et du polar . Bluffé par tant d'ingéniosité , par la pertinence de ce pamphlet à peine caché , du business de l'édition où le livre devient un produit de consommation courante complètement déshumanisé . Surproduit .Marketé . Avec un temps d'exposition limité . Quelques livres tentant de surnager par delà la masse de papier . Où l'exemplaire papier tente de survivre malgré les attaques frontales répétées du numérique et de ses alliés GAFA ou autres .
Luc Chomarat est le monsieur risque-tout de la littérature : liberté des (bons) mots en étendard . La règle des trois unités est bien loin . Il est interdit de s'interdir ces situations savoureuses où les personnages deviennent les acteurs d'un livre déjà écrit où leurs possibilités d'action semblent donc limitées . On nage dans un flou perpétuel où la fiction alliée à l'irrationnel sans borne et sans limite, règne sans partage .Sous les pavés de la conformité , la subtilité du langage apparaît alors sans fard à l'amateur éclairé . Bienvenue dans ce monde enchanté où les héros comme Sherlock Holmes ne meurent jamais et où leur talent est toujours aussi aguerri pour débusquer le crime où qu'il soit : dans l'esprit de l'homme ou sous la forme d'un livre .
Un vrai faux-polar qui n'a que l'ambition de nous divertir ( et aussi de nous faire un peu réfléchir quand même ) bien qu'il y soit inclus quelques diaboliques patronymes qui manquent singulièrement de voyelles ...
Le polar est une littérature de genre et bien évidemment il y a des codes à respecter. Bien sur les variables d'ajustement sont nombreuses pour éviter de tourner en rond, les auteurs peuvent jouer sur les protagonistes, sur l'ambiance... Pour autant, même quand on aime les polars, il n'est pas toujours facile de trouver quelque chose de réellement original et il faut parfois faire des petites pauses afin d'éviter un petit sentiment de lassitude.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un polar aussi original. L'auteur ballade le lecteur à la vitesse d'un grand huit avec une construction particulièrement audacieuse de son roman. Pour l'originalité et pour l'humour très décalé de l'auteur, cela justifie les 4 étoiles à mes yeux.
Toutefois, l'auteur en fait parfois beaucoup et c'est vraiment dommage d'avoir forcé le trait à ce point, un peu plus de finesse et ce roman aurait pu être vraiment parfait car le concept ainsi que certains passages sont particulièrement savoureux ! A la place, on se retrouve parfois avec des situations, burlesques certes, mais qui nous font frôler carrément l’écœurement. Mais bon on va dire que l'auteur est allé à fond jusqu'au bout du concept.
C'est donc une belle découverte puisque l'auteur bouscule les codes et livre un roman très original sortant de l'ordinaire et plutôt drôle dans l'ensemble, je regrette juste ce manque de finesse qui vient ternir l'ensemble et qui finirait presque par lasser sur la fin. 4 étoiles pour le principe !
Lorsqu'il arrive à Copenhague où il doit rencontrer un célèbre auteur pour négocier les droits de traduction de l'un de ses polars nordiques, l'éditeur français Delafeuille s'aperçoit très vite que les événements lui échappent : alors que sévit dans la ville un tueur en série, fiction et réalité se mettent à s'entremêler au point de devenir indifférenciables. Et si Delafeuille était lui-même devenu un personnage de polar ?
Le récit est tordu à souhait, poussant la complexité de l'intrigue jusqu'à l'absurde, dans un pastiche de polar nordique habilement caricaturé à l'extrême. Plus que l'histoire elle-même, totalement délirante, c'est l'exercice littéraire qui m'a ici fascinée : Luc Chomarat se moque et se joue des codes du genre, dont le succès, et donc la rentabilité, attirent de plus en plus d'auteurs et d'éditeurs, dans une course au profit où s'agglomèrent le meilleur comme le pire des productions.
Il faut reconnaître que la démonstration fait preuve d'audace et d'ingéniosité, voire de virtuosité. Je me suis amusée, surprise et intriguée de la manière dont l'exercice pourrait bien se conclure. Point n'est besoin d'être familier du polar nordique pour saisir la dérision et les messages. Car, au-delà de la pitrerie tirée par les cheveux, dont on sait la maîtrise littéraire qu'elle nécessite lorsqu'elle est aussi bien menée, c'est tout l'avenir de l'écriture et de la création littéraire dont il est question ici.
Lorsque le temps globalement consacré à la lecture rétrécit comme peau de chagrin, que les livres deviennent des produits de consommation, que les contraintes commerciales et la course à la notoriété tendent à prendre le pas sur l'érudition et le talent, que les éditions papier cèdent peu à peu la place au virtuel et à l'interactivité, voire, peut-être un jour, la création humaine à l'intelligence artificielle, comment ne pas s'interroger, voire s'insurger, comme les personnages de ce thriller norvégien amenés à prendre eux-même leurs destins en main pour échapper à leur déliquescence ?
Trop déjanté pour me séduire réellement, ce vrai-faux polar est indéniablement original et intriguant. Chapeau bas à Luc Chomarat pour cet exercice de virtuosité et de dérision, qui illustre à merveille ses interrogations quant à l'avenir des livres, des auteurs et des éditeurs.
La vérité, c'est que je me suis vraiment bien amusée avec ce bouquin. Je ne connaissais pas du tout Luc Chomarat qui semble pourtant avoir déjà commis quelques ovni du même style. J'apprends en consultant sa biographie qu'il est publicitaire et, comment dire, je ne suis pas surprise. On sent l'homme qui connait ses principes marketing et n'est pas dupe de la mécanique qui régit la société de consommation. Il utilise son expérience avec malice, un poil de méchanceté et suffisamment d'ironie pour que le propos reste drôle tout en faisant passer le message. On croit s’engager dans la lecture d’un polar et puis… on se retrouve au cœur d’une facétieuse mise en abyme qui invite à s’immerger autant dans un livre que dans ses secrets de fabrication. Un livre serait-il un produit marketing comme un autre ?
Trois éditeurs concurrents débarquent à Copenhague pour tenter d’acquérir les droits du dernier ouvrage du roi du thriller nordique. Justement, un tueur en série surnommé l’Esquimau sévit dans les parages en semant les morceaux de cadavres de jeunes femmes blondes à forte poitrine. D’ailleurs, l’un des cadavres est retrouvé dans le placard de la chambre d’hôtel de Delafeuille, éditeur aux éditions Mirage. Serait-il impliqué dans ces meurtres ? D’où lui vient l’impression désagréable d’être lui-même aux prises avec les facéties créatives d’un écrivain ?
"Une phrase, dans un livre, appartient à deux temporalités qui s'excluent mutuellement. Il y a la phrase qu'écrit l'auteur, qui préexiste à la phrase d'après et à toutes les suivantes, qui existe dans un monde où le livre n'existe pas encore, pour faire simple. Et puis il y a la phrase que découvre le lecteur. Et même si c'est exactement la même phrase, formée exactement des mêmes mots, elle ne signifie pas du tout la même chose. La première suppose un monde de possibilités infinies. La seconde suppose au contraire que tout est verrouillé".
A partir de là, c’est l’aventure autant pour le lecteur que pour les protagonistes du livre. L’auteur s’amuse beaucoup. Il convie Sherlock Holmes, les stars du polar nordique, leurs clichés et parfois leurs héros. Les flics ont des noms de tennismen et il ne fait pas bon être blonde et sexy. Ça moque sévère mais il n’y a rien de gratuit dans tout ça. Ce que nous propose Luc Chomarat c’est une réflexion réjouissante (salutaire ?) sur le petit monde de l’édition et ses enjeux littéraires, marketing, techniques ou financiers. On parle interactivité, multicanal. On revisite le concept du « livre dont vous êtes le héros ». On pense parfois à la petite série de Jasper Fforde qui met en scène une détective littéraire qui se glisse dans le petit monde des personnages d’un livre.
Tout ceci est intelligemment fait et interroge avec brio la résonance entre réalité et fiction, ainsi que les méandres de la mécanique de création. On sourit beaucoup, on admire le procédé et on se dit que c’est quand même bien sympathique de continuer à croire aux histoires, surtout quand elles sont si bien troussées.
Lire « Le dernier thriller norvégien », c’est être sur de passer un super moment, de sourire, de se demander où l’auteur a eu cette imagination, de plonger avec un second degré dans le monde de l’édition fortement lié à l’argent, de ne pas lire un thriller scandinave!!! Ce roman est bien loin du roman scandinave par excellence. Ce roman est d’une drôlerie, d’une inventivité, d’un second degré épatants!!! Luc Chomarat manie avec habilité la réalité et la fiction ce qui en fait perdre le latin aux policiers chargés de l’enquête sur le tueur en série, l’Esquimau. Delafeuille, sans le vouloir, se retrouve au cœur de cette fiction qui est une réalité? Ou il se retrouve dans la réalité qui est devenue une fiction? Certains codes du thriller nordique sont là: le tueur en série, le lieu froid, l’inhospitalité de la région, les femmes scandinaves blondes à forte poitrine! Avec son humour, l’auteur n’oublie pas de parler du monde de l’édition, monde qui se bat pour obtenir la star des auteurs, monde qui parle argent et non passion de la lecture, monde qui semble impitoyable… Et tout cela est à prendre avec dérision bien entendu!! Le livre papier et numérique y sont également évoqués avec l’adepte du papier, Delafeuille, le vieil éditeur, et l’adepte du numérique, son jeune concurrent!! Ajoutez à tout ceci Sherlock Holmes qui va mener l’enquête avec Delafeuille!! Et oui « Le dernier thriller norvégien » est un savant mélange de réalité et de fiction d’où la présence du très célèbre détective!!!
« Le dernier thriller norvégien » se lit avec délectation. Se lit avec son humour bien affûté. Se lit sans se prendre la tête. Se lit avec dérision. Se lit avec plaisir. Se lit joyeusement!!!
Vous aimez les thrillers nordiques, Sherlock Holmes, les contes d’Andersen, la Carlsberg, le design suédois, les grandes blondes à gros seins et les mises en abyme?
Vous n’avez rien compris à cette phrase mais ça ne vous pose aucun problème ?
Alors vous êtes prêt et vous devez absolument lire ce bouquin.
Luc Chomarat joue avec les codes du roman policier et explose le genre pour le plus grand plaisir du lecteur.
Vous allez croiser des éditeurs parisiens, un maitre du thriller nordique, un sérial killer et des flics qui ne comprennent plus rien à rien.
C’est une merveille de parodie où l’humour est maitre, mêlant fiction et réalité.
Alors oui on rit de bon cœur, mais il ne faudrait pas penser qu’il s’agit juste d’une bouffonnerie. L’auteur se moque avec esprit des éditeurs et de leur soif d’argent plus que de leurs soif de littérature, de la mode du polar venu du froid et de ses abus. Il interroge même sur l’avenir de la littérature et sur la place grandissante du numérique !
Ce roman savamment emberlificoté et plein de bizarreries est une petite pépite, un joyeux bordel, très bien écrit, avec un soin particulier apporté aux dialogues, inventif et (surtout, surtout) intelligent. C’est singulier et jubilatoire. Je recommande sans restriction.
Le personnage principal est un employé des Editions Morage. Il a comme d'autres personnages un nom qui me fait déjà sourire "Delafeuille", je ne sais pas pourqauoi.
C'est un "dinosaure" incapable de se passer de livres en version papier -tiens, il me rappelle quelqu'un- peu enclin à utiliser toute la technologie moderne et préoccupé par l'AI
Dans l'avion qui l'amène à Copenhague, il apprend qu'un tueur surnommé "L'esquimau" sévit et tue des jeunes femmes sans raison.
Et, une fois à l'hôtel le récit nous amène à passer de la réalité à la fiction. Que se passe-t-il ?
Sherlock Holmes s'invite dans l'enquête, Bjonborg est policier, l'Amok -qui est une maladie psychiatrique- est évoqué régulièrement. Et d'ailleurs, comment cette folie meurtrière qui touche les hommes uniquement, provoquée par un esprit vengeur "dixit la culture Malaise" vient se perdre en plein hiver au milieu de ce dernier thriller norvégien? Mystère.
Il y a la touche porno-hard, les pauvres femmes blondes écervelées à forte poitrines qui se font "déglinguées" par le tueur avec le vocabulaire et le langage ordurier qui va bien avec. Pour attirer le chaland, semble-t-il.
Et n'oublions pas Andersen, et ses contes pour enfants : la reine des neiges et la petite fille aux allumettes.
C'est plein de clin d'oeil et de références à la littérature des pays nordiques.
Ah j'allais oublier l'ours carnivore mangeur d'hommes.
Ne pas cherchez à suivre l'enquête, le tueur sera arrêté puisqu'au final c'est son destin -amok oblige- lisez, amusez-vous sans vous poser de questions.
Livre reçu dans le cadre du club des explorateurs.
Merci à Lecteurs.com
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