"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des adolescents, pour certains à peine sortis de l'enfance et déjà en perdition : massacrés par la famille, la société, les institutions. Six d'entre eux vont raconter - à la première personne, dans la langue brutale et splendide qui est leur seule arme - la guerre invisible que l'époque mène contre ses propres enfants.
Cela se passe aujourd'hui, en France, dans les marges de la région bordelaise. À mesure que Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry racontent, leurs chemins se rejoignent. Ils vont former ce " dernier contingent " dont l'épopée durera douze semaines - sidérantes de noirceur et de beauté, comme une longue catastrophe montrée au ralenti.
Alain Julien Rudefoucauld régénère l'écriture romanesque par un parler direct, jaillissant, imagé, dont l'intensité ne cesse de croître jusqu'au point final du livre.
" 500 pages magistrales. " (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur) " C'est un livre qui ébahit par la beauté cahotante de sa langue. " (Raphaëlle Leyris - Le Monde des Livres) " Ce sont des gosses, et ils se battent. On ne les oubliera jamais. " (Claire Devarrieux - Libération) " Faites passer! Précipitez-vous! Car des romans comme celui-là, on en lit tous les dix ans. Et encore. " (Michel Abescat - Télérama) Le Dernier Contingent a obtenu le Prix du Livre France Culture / Télérama 2012.
Le lecteur est amené à se placer dans les pensées de six adolescents pour qui la vie est loin d'être une partie de plaisir et qui se battent avec l'énergie du désespoir pour échapper à leur condition. Nous allons les suivre pendant douze semaines au cours desquelles la vie de chacun d'entre eux va définitivement basculer.
Alain Julien Rudefoucauld restitue le langage des jeunes de la banlieue de Bordeaux avec une inventivité extraordinaire. Il joue des mots comme les jeunes peuvent le faire, en s'autorisant toutes sortes de transgressions grammaticales et lexicales qui rendent les personnages extrêmement vivant.
Même si le quotidien est difficile, le groupe, la parole, la solidarité, l'humour permettent à ces jeunes d'avancer à la rencontre de leur destin.
Un petit extrait pour donner le ton : "Je réponds pas, je me fissafissa. La place c'est comme le boulot sur les docks, c'est le premier qui est là qui a le ticket d'entrée, et pour la confiance, macache, ils vont me chourer mon MP3 avant que j'arrive. Je bouscule d'autre transportés qui chialent dans le couloir, taillés comme des filets de poisson. Dans la chambrée y'en a deux qui se cartonnent, et sur mon lit en plus. Je gueule, -Oh les nabots ! ça c'est mes affaires ! dégagez !"
Une force littéraire comme je n'en ai jamais lu. Ce livre m'a complètement emportée: l'histoire, le style, l'énergie et les émotions font de la lecture de ce livre un moment inoubliable. Lire le dernier contingent change les choses. Ces petites voix parfois violentes, parfois douces, parfois déroutantes, entrent en vous et s'y déposent comme les paroles de proches. Une belle aventure littéraire.
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