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« Chez les personnes internées, le corps, c'est le dernier refuge, le seul refuge. » Le penseur et historien de l'art suisse Jean Starobinski a consacré une grande partie de son oeuvre à l'étude de la primauté du corps, dont il considérait l'activité sensible comme le degré le plus élémentaire et le plus fondamental de notre être.
La prépondérance de la perception physique est particulièrement visible chez les patients des hôpitaux psychiatriques : ils éprouvent dans leur chair même l'effondrement de leur identité et l'altération de leur rapport au monde. Plusieurs d'entre eux ont résisté par des actes artistiques aussi complexes que raffinés visant à retrouver leur corps et à se retrouver en lui.
À travers un entretien inédit avec Jean Starobinski, disparu le 4 mars 2019, et la présentation de quatorze artistes, l'historienne de l'art Lucienne Peiry explore la question aussi centrale que lancinante du corps dans l'Art brut et de son rôle fondamental dans la construction de soi.
Ouvrage accompagné de 70 illustrations couleur, pour la plupart inédites, et de photographies.
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