"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans L'Art de jouir, on peut lire : "la volupté a son échelle".
Et c'est faire un mauvais procès à La Mettrie que de l'accuser, comme Voltaire et consorts, d'immoralité ou d'amoralité. Le philosophe libertin, certes, ne sacrifie pas à la morale de l'idéal ascétique promue et défendue par le christianisme, et Voltaire ou d'Holbach. Pour autant, il ne refuse pas la morale, au contraire. Et il énonce une éthique de substitution, matérialiste et hédoniste.
Dans la hiérarchie des plaisirs qu'il propose, à la base, on trouve les débauchés, au sommet, les voluptueux.
Qu'est-ce qui les distingue ? L'usage qu'ils font de leur conscience, cette modalité subtile d'une partie matérielle d'eux-mêmes et la distinction qu'ils opèrent, dans l'usage des plaisirs, entre la quantité et la qualité. L'hédoniste vulgaire donne dans l'abondance sans conscience, l'hédoniste philosophe, dans la qualité avec conscience.
Pour parodier Rabelais, on pourrait avancer que, pour La Mettrie, jouissance sans conscience n'est que ruine de l'âme. Eloge de la volupté, donc.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !